Après la démonstration de force du 29 janvier dernier, aucune inflexion réelle n’a été donnée à la politique économique et sociale du Président de la République et du gouvernement.
Les quelques mesures qui ont été prises n’indiquent pas le véritable changement de cap qu’auraient pu constituer l’abandon de la loi TEPA et un moratoire sur les suppressions de postes publics.
Pour le SNPDEN, comme pour l’ensemble des syndicats, il est temps d’orienter la relance économique vers l’emploi, le pouvoir d’achat des actifs et des retraités et la réduction des inégalités.
Affirmer comme seul leitmotiv qu’il faut poursuivre les réformes n’a pas de sens en soi.
Quelle logique peut bien avoir la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux partant en retraite sans que soient définis les besoins et les missions du service public ? Est-il bien raisonnable de fragiliser le service public dans cette période de crise économique ?
Il est également urgent d’approfondir le dialogue social, pour permettre de mettre en place les réformes nécessaires : cela a été compris très tardivement pour le lycée ; cela doit être compris pour la réforme de la formation professionnelle des enseignants.
Enfin, au moment où les missions des personnels de direction évoluent, dans une période de réforme de l’offre éducative avec un EPLE doté de davantage d’autonomie, nous souhaitons que soit tenu l’engagement d’une ouverture rapide de l’agenda de discussions autour de la revalorisation de notre profession.
Pour toutes ces raisons, avec l’UNSA et l’UNSA-éducation, le SNPDEN participera aux manifestations le 19 mars.