Lettre de direction n° 867 : Ne pas se mettre en danger …

Lettre de direction n° 867 : Ne pas se mettre en danger ...

Ne pas se mettre en danger... Les actes de violence se multiplient devant ou à proximité des établissements, liés directement aux mouvements de lycéens ou en marge de ceux-ci. Nous tenons à jour avec les secrétaires académiques la liste de nos collègues menacés, bousculés ou blessés dans l’exercice de leurs missions,……

Ne pas se mettre en danger… Les actes de violence se multiplient devant ou à proximité des établissements, liés directement aux mouvements de lycéens ou en marge de ceux-ci. Nous tenons à jour avec les secrétaires académiques la liste de nos collègues menacés, bousculés ou blessés dans l’exercice de leurs missions, tout en tentant de leur apporter, autant que faire se peut, notre soutien.Plus que d’un réel « mouvement lycéen », il s’agit plutôt aujourd’hui de lycéens qui rejoignent un mouvement, ce qui explique peut-être que cette violence est présente quasi depuis le départ. Presque partout, les manifestations se transforment rapidement en scènes de guérillas urbaines.Les plus expérimentés d’entre nous ont connu une transformation progressive des mouvements lycéens, d’assemblées générales agitées mais riches en débats, dans lesquelles les directions et les professeurs étaient invités à échanger, en mouvements dérivant presque systématiquement en violences et dégradations. En 2010 déjà, nous écrivions que “les directions des établissements ne doivent pas hésiter à prendre leurs responsabilités comme, par exemple, fermer les établissements, y compris les internats, si les conditions normales de fonctionnement et de sécurité ne peuvent plus être assurées.” (LDD 128). A cette époque, nous dénoncions le “laisser faire” des autorités, qui laissaient nos collègues trop souvent bien seuls. Le 31 mars 2016, après une succession de “blocages”, 31 lycées parisiens décidaient, à l’initiative du SNPDEN, de fermer, presque tous préventivement. C’était un mouvement sans précédent, que seul un syndicat très largement majoritaire pouvait lancer, contre l’avis du ministère. Cette décision de bon sens eut un effet radical : il ne se passa rien devant les établissements fermés.Notre ligne n’a pas changé depuis cette date, et notre obstination a payé, entraînant aujourd’hui un changement de posture voire l’adhésion, parfois encore trop timide, de notre hiérarchie. Le SNPDEN, dans la LDD 865, a rappelé que si nos missions de personnels de direction incluent celles -essentielles- liées à la sécurité des personnes et des biens, cette notion s’applique aussi à nous mêmes. Nous avons recommandé à chacun de :• ne pas se mettre en danger ;• faire appel aux forces de l’ordre pour rétablir la sécurité si la situation dégénére ;• décider sans hésiter la suspension des cours dans le cadre de l’article R. 421-12 du Code de l’éducation, seul moyen radical de revenir au calme.Nous recommandons à nos collègues confrontés à ces mouvements de ne pas rester seuls, d’échanger avec les secrétaires départementaux et académiques, et de privilégier, quand c’est possible, les décisions collectives sur un même territoire.Le niveau de violence atteint cette semaine, l’état d’exaspération et d’épuisement nerveux des collègues devront aussi nous conduire à être prêts à réagir syndicalement sous différentes formes à examiner :- demande d’audience syndicale médiatisée aux recteurs ;- demande d’audience au ministre  ou de réunions extraordinaires du GNPD ;- déclaration officielle nationale sur la suspension des enseignements.Pour nos adhérents, sur le forum, le rappel de nos  conseils s’ils doivent suspendre les cours et les échanges… Et sur Twitter @snpden, des retweets d’articles et d’analyse sur le sujet…  

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