Lettre de direction n 993 : Techno au DNB, un manque de clairvoyance total …

Techno au DNB, un manque de clairvoyance total !

La technologie est une des épreuves écrites tirée au sort pour le Diplôme National du Brevet 2022. Depuis plusieurs années, cette discipline est parfois enseignée d’une manière chaotique, et dans certains collèges, le manque est tel que les élèves n’ont eu aucun enseignement cette année. Nous n’avons de cesse de dénoncer cette situation au niveau local et académique. Les rectorats sont à la peine pour recruter des enseignant(e)s ou des contractuel(le)s, et à juste titre, s'inquiètent en lançant depuis plusieurs semaines des enquêtes dans les EPLE pour pointer les situations bloquantes. Est-ce à dire que les rectorats et DSDEN s'attendent à des recours nombreux de la part des familles ? En un mot, la technologie est le parent pauvre des enseignements au collège. Cette crise de recrutement qui s’étend à d’autres disciplines doit être comblée. Le choix assumé de maintenir cette épreuve pour le DNB, qui pénalisera lourdement les élèves, n'a pas de sens. Une réaction pour compenser, voire neutraliser, cette épreuve s'impose, et pour éviter que des collégiens composent dans de telles conditions. A son Conseil syndical national de mai 2022, le SNPDEN-UNSA a voté une motion demandant au ministère de résoudre au plus vite ces situations de carence inacceptables. Plus que jamais, il faut s'interroger d’une manière globale sur la place de cet examen final positionné à la fin du parcours des collégien(ne)s en parallèle d’une validation des compétences en fin de cycle 4. Depuis le congrès de Lille en 2012, le SNPDEN-UNSA porte dans ses mandats le remplacement de l’épreuve terminale du DNB par la mise en place véritable d’une seule validation du cycle 4 et une épreuve orale propédeutique à celle du Grand oral. Il serait temps d’ouvrir la réflexion sur une adaptation pragmatique de cet examen qui donnerait toute sa logique à l’évaluation par compétences en conservant une épreuve orale en fin de la classe de 3ème. Enfin, le ministère doit entendre que la crise du recrutement, constatée au quotidien dans les établissements, commence à impacter gravement les conditions de réussite des élèves. Il est urgent de réagir pour que la rentrée 2022 puisse s'effectuer dans un contexte bien plus serein.

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