Jean-Claude Devaux a présidé les travaux de la commission « éducation et pédagogie », animée par Isabelle Bourhis, Lysiane Gervais, Serge Guinot, Éric Krop, Corinne Laurent et Catherine Petitot.


Points abordés
• L’évolution du collège : vers l’établissement du socle commun ?
• Quel avenir pour l’enseignement prioritaire ?
• Point d’actualité sur les GRETA
• Point d’actualité sur le post-bac

L’évolution du collège : vers l’établissement du socle commun ?

La place et le rôle du collège nécessitent d’être redéfinis. Les évolutions en matière d’acquisition des élèves, mises en lumière par l’enquête PISA, montrent l’incapacité de notre système scolaire à réduire les écarts entre les élèves.
Les rapports récemment publiés s’accordent sur le diagnostic et la nécessité de faire évoluer le collège autour de la mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences.
Lors du CSN de mai 2010, le SNPDEN-UNSA a lancé la réflexion sur les enjeux et l’organisation du collège. Les sections académiques s’en sont saisies et beaucoup d’entre elles ont mis en place des groupes de travail ; de nombreuses propositions ont émané de ces travaux académiques. Des échanges fructueux lors du CSN d’avril 2011 ont permis de construire un texte d’orientation à partir d’éléments faisant consensus dans notre organisation.
C’est dans la continuité pédagogique à construire entre l’école élémentaire et le collège autour de la logique du socle commun que l’échelon intermédiaire du système éducatif trouvera son sens.

Texte d’orientation sur le collège

Les effets de massification observés dans notre système d’enseignement n’ont pas permis une réelle démocratisation de l’accès des jeunes à la formation. Certes, les efforts entrepris ont favorisé une élévation du niveau global de formation mais n’ont pas annulé les déterminismes sociaux dans les réussites des élèves et les mécanismes d’orientation. L’enquête PISA, menée par l’OCDE dans 65 pays sur les acquis des élèves de 15 ans en lecture, en mathématiques et en culture scientifique, montre, sur les dix dernières années, une stagnation globale des résultats pour la France et une incapacité à faire progresser les élèves en grande difficulté, issus majoritairement de milieux socioéconomiques défavorisés.

Une cohérence nécessaire de notre système éducatif
Le lycée a fait l’objet de réformes permettant de clarifier ses objectifs et de l’inscrire dans une continuité avec l’enseignement supérieur. Mais, malgré l’unanimité des rapports publiés par l’Inspection générale, le Haut Conseil de l’Education et des parlementaires dénonçant la situation du collège quant à la prise en charge de l’hétérogénéité de ses élèves, sa difficulté à mettre en œuvre le socle commun de connaissances et de compétences, une inadaptation des programmes et des évaluations, la réforme du collège n’est pas encore en marche.
Le SNPDEN-UNSA, réuni en conseil syndical national, entend œuvrer, dans le cadre des orientations politiques préparatoires aux prochaines échéances électorales, pour un système d’enseignement pédagogiquement plus cohérent, évitant les ruptures toujours plus fatales aux élèves les plus fragiles, garantissant à tous un socle commun de connaissances et de compétences en fin de 3ème et participant ainsi à plus de justice sociale.

Une scolarité obligatoire qui fait sens
La logique du socle commun nécessite de mettre en place une réelle continuité pédagogique entre le premier et le second degré. Les efforts actuellement entrepris dans les établissements autour de la liaison école-collège montrent leurs limites. Ils ne peuvent qu’accompagner, certes avec beaucoup d’énergie, une rupture entre les deux degrés.
C’est en mettant en place cette continuité des connaissances et compétences attendues, en revisitant les programmes du collège autour de cette logique de formation, en dotant les établissements d’outils adaptés à la transmission des acquisitions des élèves, que l’on donnera un sens réel à notre échelon intermédiaire du système éducatif.

Le réseau : un élément favorable d’attractivité
Le lien pédagogique entre l’école et le collège doit se concrétiser au sein d’un réseau. A l’image d’expériences positives observées dans le cadre des réseaux « ambition réussite », on pourrait mettre en place un véritable fonctionnement en réseau d’un collège avec les écoles primaires de secteur. Il s’agirait, par cette articulation pédagogique, de construire et de développer des liens avec les élèves et leurs familles afin d’anticiper une poursuite logique de scolarité. On peut penser que cette construction permette d’endiguer en amont des effets d’évitement. Répondant à la décision d’assouplissement de la carte scolaire, le SNPDEN-UNSA demande au ministère et aux collectivités territoriales, chacun à leur niveau, que des régulations soient opérées pour favoriser la mixité scolaire, sociale et géographique des publics. Les phénomènes d’évitement ou d’attractivité conduisent en effet à hiérarchiser les publics accueillis dans les établissements, fragilisent les établissements « moyens » ; dans le cadre d’un travail de réseau, on pourrait infléchir ces comportements.
Quels que soient les dispositifs (la mallette des parents notamment) ou les modes de fonctionnement des collèges dans leur travail en direction des parents, ces relations constituent un élément important de la politique d’établissement.

Un livret de compétences adapté à une évaluation formative
Le SNPDEN-UNSA a toujours dénoncé le système de notation traditionnelle et sommative qui, aujourd’hui, conduit à stigmatiser les élèves dans leurs difficultés et à entraver leur désir de progresser. Ce dogme doit laisser place à une évaluation positive et progressive prévue par le législateur. Cela nécessite d’ailleurs un toilettage des items, maladroitement construits, dans la mesure où les objectifs qui ont présidé à leur détermination n’étaient pas partagés par les différentes inspections générales. Pour que l’évaluation fasse sens pour les enseignants, les élèves et leurs familles, un objectif de lisibilité et de compréhension doit être absolument recherché : nous en sommes loin puisqu’une évaluation formative construite de manière excessivement complexe coexiste avec une évaluation sommative simple mais contre-productive, la coexistence des deux ajoutant à la confusion !

Les temps de l’élève
Le SNPDEN-UNSA souhaite intégrer à sa réflexion sur les rythmes scolaires une approche sur le temps global du collégien incluant les temps d’apprentissage, de travail personnel, d’accompagnement éducatif et les temps de repos.
Refondre l’ensemble des programmes autour de la logique du socle commun nécessite de s’interroger sur ce qu’il est important de découvrir et d’acquérir, ce qui relève du disciplinaire et du transdisciplinaire, de l’organisation de ces enseignements dans l’emploi du temps et de la manière dont ils seront plus efficaces pour les élèves. Lutter efficacement contre les déterminismes sociaux nécessite d’intégrer dans l’emploi du temps de l’élève les moments de travail personnel et d’organiser sa prise en charge. Il va de soi que la réflexion sur un temps de travail maximal hebdomadaire est indispensable et doit permettre notamment une articulation pertinente avec les partenaires.
Des expérimentations pédagogiques et organisationnelles (démarches pédagogiques inductives, interdisciplinarité, prise en compte du rythme de travail et de différents temps de l’élève) ont été activement menées ces dernières années, dont on a pu évaluer les effets, et peuvent apporter des éléments de réflexion pertinents sur ce qu’il est possible de généraliser.
Un meilleur équilibre sur l’ensemble de l’année scolaire est à rechercher et les enseignements émanant des études de chrono-biologistes nécessitent d’être pris en compte.

Une autonomie nécessaire
Le SNPDEN-UNSA demeure très attaché aux programmes et horaires nationaux des élèves. Mais les acteurs locaux doivent être en mesure d’adapter les moyens dévolus aux établissements aux besoins des élèves. Différentes études sociologiques menées sur des comparaisons internationales d’organisations des systèmes éducatifs montrent qu’une part d’autonomie laissée aux acteurs locaux, dans un cadre prescriptif national, est un élément déterminant de l’efficacité. La réforme actuellement à l’œuvre dans les lycées, dont nous savons qu’elle nécessite du temps d’appropriation et de formation, car elle institue des changements profonds de pratique pour les enseignants et les équipes de direction, reconnaît aux acteurs locaux une responsabilité dans la mise en œuvre des moyens au service d’une plus grande réussite des élèves.
Si nous souhaitons donner plus de responsabilités aux collèges et permettre à leurs conseils d’administration et conseils pédagogiques de définir des politiques adaptées à leurs publics, il est indispensable que de réelles marges de manœuvre leur soient reconnues et que les moyens soient accordés de façon pluriannuelle.

Un pilotage pédagogique partagé
Les corps d’inspection ont un rôle important à prendre dans l’accompagnement et le soutien des équipes : l’approche par compétences ne remet pas en cause les connaissances à acquérir mais leur traduction en terme de compétences n’est pas assimilée par toutes les équipes pédagogiques, et le travail plus personnalisé mérite aussi toute l’attention des corps d’inspection. De nouvelles formes de regroupement et de mutualisation nécessitent d’être recherchées si l’on entend peser par la formation sur les changements de pratiques pédagogiques donnant sens au pilotage pédagogique partagé.

Des parcours plus personnalisés
Le SNPDEN-UNSA soutient depuis toujours un collège unique et les études internationales montrent que le collège différencié est associé à un niveau scolaire bas et à des différences sociales plus importantes que l’école unique. Le modèle d’école unique s’avère plus efficace et plus égalitaire.
Cependant l’hétérogénéité des niveaux d’acquisitions, accompagnée parfois d’une hétérogénéité des comportements, peut placer des élèves dans une très grande souffrance et des établissements dans le désarroi.
Le collège unique qui doit garantir à tous les élèves l’acquisition du socle commun ne signifie pas nécessairement des parcours identiques. C’est dans la recherche de parcours mieux adaptés pour certains élèves et plus progressifs, plutôt que dans le doublement systématique de classe peu efficace et parfois même source de désapprentissage et de perte d’intérêt pour le jeune, qu’il faut reconsidérer l’architecture du collège. Un parcours plus personnalisé doit permettre à l’élève de retrouver de l’intérêt pour sa formation, si le cahier des charges qui constitue ce parcours inscrit l’obligation de formation au socle commun et une poursuite de scolarité dans l’établissement.
Les SEGPA et autres classes-relais pourraient, dès lors et sans exclusive, réaffirmer leur légitimité, leur pertinence dans la réussite du collège unique.
Cette évolution du collège a aussi pour objectif de mieux préparer les élèves à une poursuite d’études du plus grand nombre d’entre eux au-delà de l’actuelle fin de la scolarité obligatoire.

Vers l’établissement du socle commun
C’est bien l’architecture de notre système éducatif qui doit évoluer. Le premier degré et le collège ont besoin de s’inscrire dans une réelle continuité pédagogique autour de la formation de l’élève au socle commun de connaissances et de compétences. En l’absence de volonté politique clairement affirmée autour du socle commun, les ruptures demeureront et fragiliseront les élèves, inégalement selon leur appartenance sociale.
Un véritable dialogue avec les organisations syndicales représentatives du premier et second degré est nécessaire pour que des éléments de consensus soient recherchés.
Des phases d’expérimentation autour de liens renforcés entre un collège et les écoles de secteur pourraient être proposées afin d’assurer une meilleure perméabilité entre les structures.
L’organisation et le fonctionnement du collège doivent évoluer vers une redéfinition des enseignements et de leur organisation, des programmes en cohérence avec le socle commun, des temps qui composent la semaine d’un élève, et de l’espace de responsabilité que l’on reconnaît aux acteurs de terrain par de réelles marges de manœuvre attribuées aux établissements.

Une cohérence des politiques publiques relatives à la situation et à l’accompagnement de la jeunesse est nécessaire pour que le collège évolue efficacement et durablement.
Le temps d’un collégien se partage entre l’école et sa vie sociale ; on ne peut en ignorer les interactions.

Vote du CSN : 183 votants/183 pour

Quel avenir pour l’enseignement prioritaire ?

Le bilan publié en juin 2010 sur les réseaux « ambition réussite » a montré une évaluation positive et encourageante : l’évolution des approches par compétences, des progrès dans les acquis des élèves, l’articulation en réseau entre le premier degré et le collège, le développement de formations communes pour les enseignants de premier et second degrés. Les moyens supplémentaires ont favorisé une réelle dynamique pédagogique.
Les personnels de direction réunis en CSN attendent que l’évaluation des différents dispositifs de l’éducation prioritaire, et notamment celle des RAR, soit prise en compte. Les moyens mis en œuvre traduisent une politique volontariste d’une plus grande égalité de traitement des élèves.
Mais l’empilement des dispositifs actuels entraîne beaucoup de confusions. La politique de l’éducation prioritaire doit être clarifiée.

MOTION

Le SNPDEN-UNSA réaffirme son attachement à l’évolution de la carte scolaire au bénéfice d’une mixité sociale et scolaire réelle.
Le SNPDEN-UNSA est favorable à une prise en charge spécifique des élèves issus des milieux défavorisés parce qu’elle contribue à assurer la réussite des élèves. Les dispositifs installés dans les territoires (ZEP, REP, RAR…) et les moyens afférents ont favorisé la réduction des écarts de réussite scolaire, l’évolution des pratiques pédagogiques, une dynamique de réseau et le développement de l’ambition scolaire.
Cependant l’empilement des dispositifs que nous observons actuellement installe une confusion.
A partir des évaluations nationales menées sur ces dispositifs, le SNPDEN-UNSA demande une clarification de la politique de l’éducation prioritaire et exige la garantie des moyens nécessaires à sa mise en œuvre.

Vote du CSN : 183 votants/168 pour/15 abstentions

Point d’actualité sur les GRETA

Depuis la motion votée lors du CSN de novembre 2010, le contexte législatif a évolué : la loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit, dite « loi Warsmann », a été adoptée en deuxième lecture le 9 février 2011. Cette loi supprime l’existence des groupements d’établissements (GRETA).
Aujourd’hui, la seule piste suivie par le MEN est celle de la transformation des GRETA en GIP (groupement d’intérêt public).
Le lien entre les formations initiales (sous ses diverses formes : statut scolaire, apprentissage…) et la formation continue doit être préservé. La relation avec les collectivités territoriales nécessite d’être bien davantage prise en compte.
Le SNPDEN-UNSA au sein de sa fédération reste très mobilisé et notamment sur la question de la gouvernance des GRETA : notre fédération soutient le projet d’un GRETA rénové, piste qui n’a pas été exploitée lors des travaux du groupe technique (phase de travail pendant laquelle les organisations syndicales représentatives n’ont pas été associées).
L’UNSA-Éducation a demandé au ministère que soit étudié un amendement au Code de l’éducation permettant de donner au GRETA un statut juridique et préservant le lien avec un établissement support.

Rappel de la motion de l’UNSA 2011
Pour l’UNSA-Éducation, pas de GIP pour les GRETA !
La question des GRETA (1) est indissociable de la question des EPLE et des missions de formation, initiale et continue, qu’ils exercent au nom de l’État. Sur cette question, le ministère de l’Éducation nationale a fait le choix délibéré, depuis deux ans, du non-dialogue social. Il a mené une réflexion interne sans transparence ni concertation. Le ministère, malgré les oppositions syndicales, avance aujourd’hui, comme seule solution possible, la transformation des GRETA en GIP (groupements d’intérêt public). Pour l’UNSA-Éducation, cette solution dangereuse menace l’avenir même du service public de formation continue de l’Éducation nationale. L’UNSA-Éducation et ses syndicats A&I-UNSA, SE-UNSA, SNPDEN-UNSA exigent du ministre de l’Éducation nationale l’ouverture immédiate d’une négociation qui devra permettre :
– d’assurer la pérennité de la mission des GRETA et leur viabilité financière ;
– de garantir l’avenir, la stabilité et la professionnalisation des personnels de toutes catégories ;
– de resserrer les liens entre formations initiale et continue en ancrant celle-ci au sein des EPLE.
(1) GRETA : groupement d’établissements publics locaux d’enseignement (organisation des actions de formation continue pour adultes. Communiqué de l’UNSA-Éducation du 1er mars 2011).

Point d’actualité sur le post-bac en lycée

Le plan « réussite en licence »
Le 17 décembre 2010, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a annoncé une nouvelle phase de l’évolution de la licence. Le plan pluriannuel pour la réussite en licence (PRL), lancé en 2007, entre donc dans une nouvelle étape, dont l’objectif est de faire d’une nouvelle licence un diplôme doublement qualifiant : pour la poursuite d’études et l’insertion professionnelle.
Un bilan du PRL 1 a été dressé au bout de deux ans à partir de quelques exemples pris dans les actions mises en place dans les universités. Pour rappel, le plan pour la réussite en licence avait été élaboré suite à un constat sévère : un échec plus marqué à l’université que pour l’ensemble du supérieur (64 % des étudiants qui entrent à l’université en sortent diplômés alors que 80 % des étudiants qui entrent dans l’enseignement supérieur en sortent diplômés). Cet échec est encore plus marqué en première année (48 % des étudiants passent en deuxième année sur les 280.000 étudiants qui chaque année rentrent à l’université).Sur les 52 % qui échouent : 30 % redoublent, 16 % se réorientent, 6 % abandonnent leurs études. Cet échec est coûteux en termes humain et socio-économique : démotivation, peur de l’avenir, retard, déficit de formation, chômage…
Il avait une triple ambition : diviser par deux le taux d’échec en première année en 5 ans, faire de la licence un diplôme national qualifiant pour la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle, atteindre l’objectif de 50 % d’une classe d’âge au niveau licence.
Un plan stratégique sur trois ans a été mis en œuvre : le contenu de la licence universitaire a été rénové, un accueil et une entrée à l’université préparés par l’orientation active (admission post-bac), les IUT et les STS au service de la réussite de tous les étudiants et renforcer les licences professionnelles.
Il a été décliné autour de 5 axes :
• Axe 1 : Accueillir les nouveaux étudiants. Les universités ont surtout travaillé sur l’accueil lors de la semaine de prérentrée, sur la (re)mise à niveau des étudiants repérés comme fragiles, sur des unités d’enseignement de méthodologie.
• Axe 2 : Renforcer l’encadrement pédagogique avec la mise en place ou le développement des enseignants référents, du tutorat pédagogique, de la réduction des effectifs d’étudiants dans les groupes, de l’augmentation du volume horaire d’enseignement, du développement du contrôle continu, de la diversification des méthodes pédagogiques et de la diversification des parcours.
• Axe 3 : Soutenir les étudiants en difficulté avec la mise en place de dispositifs de soutien, la passation d’un contrat pédagogique et l’organisation des réorientations.
• Axe 4 : Professionnaliser les enseignements avec la généralisation du projet personnel et professionnel (PPP) et des unités d’enseignement préprofessionnelles ou professionnelles, le développement des stages, l’acquisition de compétences additionnelles, le portfolio ou le portefeuille d’expériences et de compétences et la mise en synergie de plusieurs dispositifs de professionnalisation.
• Axe 5 : S’engager dans une démarche « qualité ».
Le plan de réussite en licence 2 pour les années 2011 et 2012 reprend très largement les axes du 1er plan avec une généralisation des « bonnes pratiques » : mobilisation des acteurs, suivi plus attentif des étudiants, pratiques innovantes. Des « chantiers » sont ouverts : rénover la formation et l’organisation de la licence, rendre lisibles les compétences d’un diplôme grâce à l’élaboration de référentiels de formation, décloisonner les quatre filières post-baccalauréat. Cette licence s’articule toujours autour de trois années bien différenciées. En 1ère année, les étudiants pourront choisir divers parcours et bénéficieront des dispositifs qui ont donné des résultats probants dans le plan 1 : prérentrée, tutorat, contrôle continu. La nouveauté réside dans l’introduction d’un stage de professionnalisation en 2ème année. La 3ème année sera consacrée au renforcement disciplinaire, à la spécialisation et au choix de la poursuite d’études ou de l’insertion professionnelle. Un nouvel arrêté devrait intervenir pendant l’été 2011 pour remplacer celui de 2002. Le 5 février 2011, un comité d’orientation a été installé pour travailler sur cette nouvelle licence.
Le SNPDEN-UNSA est représenté au comité de suivi de licence, et participe ainsi à la réflexion sur la seconde phase du plan. A bien des égards, les principales mesures annoncées font largement écho à celles prises dans l’enseignement secondaire et rencontrent l’adhésion du SNPDEN-UNSA.

Les STS : la recherche de démarches innovantes
Le SNPDEN-UNSA est très attentif aux mesures qui concernent les STS car ces sections jouent un rôle majeur dans l’ouverture sociale de l’enseignement supérieur par leur capacité à accueillir des bacheliers issus de l’enseignement technologique et professionnel.
Les STS sont, depuis mai 2010, suite au rapport Sarrazin, en cours de rénovation.
Les STS doivent relever le défi, sanctionné par un diplôme, de l’exigence académique et des compétences professionnelles.
Le projet en cours s’articule autour de deux axes distincts et complémentaires :
• Une expérimentation à partir de cinq BTS. Les commissions professionnelles consultatives (CPC) travaillent à introduire davantage de modularité dans les référentiels afin de permettre la validation de blocs de compétences convertibles en ECTS, de simplifier la reconnaissance des acquis, de faciliter le passage d’une filière à une autre, de permettre aux étudiants un accès plus progressif à la qualification et une meilleure articulation avec la formation tout au long de la vie, de favoriser l’individualisation des parcours et les réorientations.
• Un appel à projet auprès des recteurs afin d’encourager sur le terrain des actions innovantes. Le 1er mars 2011, lors d’une conférence de presse, la ministre Valérie Pécresse a donné la liste des 65 lauréats de l’appel à projets lancé en mai 2010 pour rénover les sections de techniciens supérieurs. Ces projets innovants dotés d’une enveloppe d’un million d’euros pour l’ensemble des projets retenus sont centrés sur l’amélioration de l’accueil des bacheliers professionnels, l’accompagnement personnalisé des élèves, la facilitation des réorientations (étudiants en licence) et l’aménagement des poursuites d’études, le développement de l’alternance, les adaptations locales, le développement des plateaux techniques, le pilotage de la carte des formations.
L’UNSA-Éducation a été auditionnée par le conseiller social de la ministre. Le SNPDEN-UNSA prend acte d’un début de reconnaissance des ECTS en BTS mais demande que l’ensemble des sections soit concerné par cette validation afin de favoriser une meilleure fluidité des parcours des étudiants et d’apporter une plus grande équité entre les formations. Le SNPDEN regrette que ces dispositions ne s’appliquent qu’à un nombre restreint de sections (cinq champs concernés) et entend œuvrer pour que l’ensemble des STS prenne toute sa place dans le plan « réussite en licence ».

IUT
Le SNPDEN-UNSA a récemment rencontré l’association des directeurs d’IUT. Dans la perspective de parcours technologiques menant en trois ans au niveau licence, nous souhaitons renforcer notre coopération pédagogique. Compte tenu de liens déjà existants localement (licences professionnelles, mutualisation de plateformes technologiques…), il nous paraît pertinent d’établir une convention-cadre de partenariat entre les lycées et les IUT. Cette convention a pour but d’encourager toutes les formes de coopération ; un maillage territorial entre les personnels de direction du SNPDEN-UNSA et les directeurs de l’ADIUT pourrait être organisé.

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