Suspension temporaire du dispositif “jour de carence” pour tous

Lors de l’examen du projet de loi sur l’urgence face au Covid-19, le Premier ministre a enfin annoncé le 21 mars devant l’Assemblée nationale la suspension générale du jour de carence en cas d’arrêt maladie pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire, tant dans le secteur privé que pour la Fonction publique. Depuis le début de la crise, l’UNSA Fonction Publique demandait cette mesure de justice, qui permettra de ne pas pénaliser davantage les personnes atteintes du covid-19 et acte positivement cette déci­sion indispensable et nécessaire réclamée avec insis­tance.

Après des semaines de pression, de la part notamment des syndicats de la Fonction publique, Édouard Philippe a annoncé samedi 21 mars, lors de l’examen en séance publique du projet de loi organique d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19, la suspension globale du dispositif des jours de carence dans le privé comme dans la Fonction publique.

Un amendement pré­voyant ainsi l’appli­ca­tion de cette sus­pen­sion au jour d’entrée en vigueur de la loi, a ainsi été voté en ce sens. Son exposé sommaire précise : « Dans le cadre de la gestion de l’épidémie et afin d’assurer une égalité de traitement de l’ensemble des assurés (mis en isolement, contraints de garder leurs enfants ou malades) du point de vue de l’application d’un délai de carence pour le bénéfice de l’indemnisation des arrêts de travail, il est proposé de supprimer, pendant la période d’état d’urgence sanitaire, l’application de cette carence dans l’ensemble des régimes (régime général, agricole, régimes spéciaux dont fonction publique).».

En temps normal, les agents publics ne bénéficient du maintien de leur rémunération qu’à partir du 2ème jour d’arrêt de travail. Ce délai s’étend au 4ème jour dans le privé, même si l’employeur prend généralement l’ensemble en charge du fait d’accords d’entreprise ou de branche. 

Or, depuis le décret du 31 jan­vier 2020, en cas de confi­ne­ment, qua­ran­taine, garde d’enfants ou pré­cau­tion médi­cale, aucun jour de carence n’était appli­quée pour les sala­riés. Pour les agents publics, une note cir­cu­laire s’appli­quait mais ne concer­nait pas les agents mala­des, y com­pris, ceux du coro­na­vi­rus, et un jour de carence leur était donc appli­qué.

Pour l’UNSA Fonction publi­que, « la santé, la mala­die ne pou­vaient pas être des objets de sanc­tion finan­cière, d’autant que des soi­gnants, des agents publics et des sala­riés sont mobi­li­sés au ser­vice du pays ». (Communiqué de l’UNSA Fonction publique)

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