Les résultats de la mobilité 2020 – Phase 1 ou l’histoire d’une galère !

Pas de chance, cette année j’ai décidé de demander une mutation. Cela fait 9 mois que je me prépare, que j’ai bien cliqué en juin… 2019 pour indiquer mon intention de jouer. Tu parles d’un jeu, c’est un jeu où, selon les statistiques, j’ai 3 chances sur 4 de … perdre !

J’ai fait comme m’a dit la dame du SNPDEN. Je suis allée en entretien avec le commissaire paritaire national lors de l’AGA en octobre ; bien gentil le monsieur, il m’a donné plein de conseils sur comment faire mes vœux, et il m’a expliqué qu’il travaillerait sur mon dossier en amont, mais qu’il n’y aurait plus de CAPA, ni de CAPN. J’ai fait comme si j’avais compris, mais je crois que c’est hier soir, seule devant mon ordinateur qui n’arrêtait pas de me dire « problème de connexion Apache » que j’ai vraiment compris, et que je me suis sentie très seule. Je n’ai rien d’une Pocahontas moi, mais avec Apache hier soir, je crois que des signaux de fumée m’auraient donné le résultat plus rapidement.

Déjà, je l’espérais pour vendredi dans la journée mais un inforeg d’Eric, que j’ai failli ne pas lire, m’a avertie que c’était reporté à lundi 17h. Vous imaginez, tout le weekend à attendre, moi qui trouvais déjà que 9 mois c’était long, il va encore falloir que j’attende presque 3 jours de plus. Il paraît que le Coronavirus a frappé jusqu’aux responsables de la DGRH, donc il va bien falloir que je patiente. Dommage, pas possible de sortir me changer les idées ; bon, j’ai télé travaillé, et j’ai rêvé de fraises.

Lundi soir 17h, je suis prête. Cela fait des heures que je regardais la pendule et que les aiguilles semblaient collées. 17h je peux y aller… y aller… y retourner. Apache danse et virevolte devant mes yeux, et finalement “serveur inaccessible” ! Il ne manquait plus que ça. J’essaie d’appeler la dame du syndicat, mais elle ne peut rien faire. 20h j’ai enfin mon résultat.

Alors je faisais partie hier soir des 4666 candidats qui espéraient décrocher cette mutation dont je rêvais. 3552 n’ont demandé que des postes de chefs, et 615 que des postes d’adjoints.

Malheureusement, le nombre de postes proposés au mouvement des chefs n’était à ce stade que de 493, c’est-à-dire 61 de moins que l’an dernier, soit une baisse de 11 %. Et la DGRH annonçait sur le site Education.gouv.fr dès 19h, 1156 mobilités réalisées, soit un taux de satisfaction de 28 %.

366 chefs d’établissement adjoints deviennent chefs d’établissement. Je ne suis pas douée en maths, mais lorsqu’on pense qu’un poste de chef donne en bout de chaîne la mutation d’un adjoint comme chef, où sont passés les autres postes ? On guettera donc les postes vacants à l’issue de cette phase lorsqu’ils seront publiés le 4 avril.

J’ai vérifié, une fois ma déception un peu passée, et j’ai plusieurs solutions.

Je veux faire des extensions : la demande de révision n’a pas été implémenté dans le Portail Agent, je dois faire une demande directement auprès de la DGR à l’adresse générique suivante : secretaire.dgrhe2@education.gouv.fr. Je pourrai refaire des vœux, mais attention, je ne supprimerai aucun de mes vœux de départ, même s’ils ont été pris au 1er tour, on ne sait jamais. Et les vœux initiaux restent toujours prioritaires sur des vœux d’extension.

Mais attends, je viens de voir. Je ne comprends pas pourquoi la personne qui est posée sur mon vœu 2 a eu cette mutation et pas moi. Et mon vœu 4 est encore vacant alors que je n’ai rien eu. C’est décidé, je vais faire une demande de révision.

Mais comment faire ? Je vais recontacter le commissaire paritaire national qui suit l’académie que je demandais pour essayer d’avoir quelques informations et vérifier que ma déception et ma colère ne sont pas exagérées et que je fais bien de faire un recours. Il me conseillera, et malgré ma frustration, j’essaierai d’entendre ce qu’il me dira.

Si je ne change pas d’avis je vais utiliser le courrier que me propose le SNPDEN. Je vais l’adresser à Mme La Directrice de la DGRH, service de l’encadrement, et surtout je vais désigner le SNPDEN-UNSA pour me représenter. Je vais l’envoyer par mail et par courrier sous couvert du DASEN et du Recteur ou de la Rectrice, avec copie par mail au siège du SNPDEN. Je ferai aussi une saisie dans SIRHEN, si elle chante enfin celle-là !

Heureusement, ils ont pensé à mettre le lien vers le courrier sur le site snpden.net et dans cet hebdo.

Un peu plus calme, je vais attendre mercredi après-midi pour contacter le commissaire paritaire par mail, et convenir d’un rendez-vous téléphonique. Heureusement qu’ils sont encore là ! Merci aux SA, aux SD, aux coordonnateurs académiques qui sont allés à la pêche aux informations, et ont fait chauffer leur téléphone.

Mais qu’est-ce que c’est que cette réforme de la fonction publique qui met toutes les informations entre les mains de nos supérieurs, mais ne leur donne ni les moyens de nous accompagner correctement, ni les moyens techniques pour diffuser l’information. Ah, je regrette l’époque où après avoir tout vérifié, d’un clic nos commissaires paritaires pouvaient nous prévenir. Et puis, peu de temps après, je savais si mes camarades de promotion étaient mutés, qui allait où. Et je n’avais pas cette impression d’opacité malsaine. Merci aux collègues qui ont renseigné l’enquête, peut-être que dans une semaine ils auront pu refaire le puzzle…

Et j’ai cru comprendre que notre secrétaire général allait faire très vite un communiqué. Donc je vais attendre ce qu’il va dire au ministère, parce que dire les choses, il sait faire !

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