Dans le contexte de rentrée, les questionnements sur le devenir de l’École sont légion, souvent, si ce n’est systématiquement, après un préambule d’analyse de ce qu’est l’École d’aujourd’hui ou de ce qu’en disent ses acteurs. Ainsi, à côté des enquêtes ministérielles, cet été a donné lieu à une enquête de l’institut Choose My Compagny qu’il ne faudrait pas ignorer.
Pendant deux mois, le questionnaire #MoiEnseignant(e), sollicité et construit par un collectif de proches du parti politique majoritaire, a reçu les réponses de plus de 22 000 enseignants. Cet échantillon, représentatif, donne à voir des résultats très préoccupants et alarmants sur l’institution « Éducation Nationale ».
La confiance dans le système n’est pas présente pour 86 % des personnels ayant répondu, seuls 7 % estiment la formation satisfaisante, 72 % reprochent à leur hiérarchie de ne pas leur faire confiance… Les statistiques sont très rudes et, à bien des égards, elles rejoignent le vécu transcrit dans l’enquête de rentrée du SNPDEN-UNSA. L’échelon n’est pas identique, les questions sont un peu différentes mais, tout de même, les constats ne sont-ils pas à rapprocher et ne motivent-ils pas finalement un Grenelle élargi, pour les enseignants et pour les personnels de direction ?
- L’Édito politique de France Inter du 31 août : “Enseignants : les dramatiques résultats de l’enquête sur leur état d’esprit”
