Éducation et Pédagogie – CSN Mars 2023

Motion 4 – Lycée, calendrier des EDS et dernier trimestre de terminale

L’année 2023 sera la première où le calendrier du baccalauréat prévu par la réforme se déroulera comme prévu initialement, où les notes seront connues des élèves avant que le jury final ne se réunisse et surtout où elles apparaîtront dans le dossier Parcoursup.
Le SNPDEN-UNSA déplore que ce calendrier scolaire mette chaque année sous pression élèves, parents, professeurs et personnels de direction. De plus, les enjeux liés à l’orientation entraînent, en particulier pour les familles les plus au fait des procédures, le développement de stratégies parallèles, le recours à des cours privés et à du coaching, source d’accroissement des inégalités sociales, induisant ainsi un système à deux vitesses contraire à nos valeurs et aux principes de l’école républicaine.

De plus, un des enjeux essentiels de l’année de terminale consiste à reconquérir le troisième trimestre dans la perspective de la préparation à l’enseignement supérieur. Le déroulement des épreuves de spécialités au mois de mars ne le permet toujours pas.

Enfin, les carences institutionnelles actuelles, notamment en termes de viviers de remplacement, aggravent encore les inégalités dont sont victimes les élèves.

Le SNPDEN-UNSA ne renonce pas à ses mandats initiaux. Mais face à l’impossibilité actuelle de faire bouger les lignes du supérieur qui refuse obstinément une évolution du calendrier de Parcoursup, il est contraint d’adopter, en l’attente d’une évolution, une position pragmatique.

En conséquence, il demande :

– que le calendrier des EDS soit revu et que les épreuves soient placées au mois de juin, ce qui permettra d’éviter l’absentéisme des élèves, tout comme une assimilation des notions à marche forcée. Cette évolution permettra de réinvestir véritablement le troisième trimestre et, ainsi, de garantir le temps nécessaire pour les apprentissages et l’accompagnement des élèves ;

– que, dans les DGH, les heures consacrées à l’information à l’orientation soient abondées ;

– que cette information soit renforcée, pour répondre à des enjeux de mixité sociale et scolaire. En conséquence, les professeurs doivent être encore davantage formés, tant sur le plan de l’orientation que sur celui des attendus du supérieur ;

– que la notion d’implication et de degré d’investissement soit réellement prise en compte pour le troisième trimestre, soit par le biais de la fiche d’évaluation du Grand Oral, soit par le livret scolaire ;

– que soit assurée effectivement la remontée des notes du troisième trimestre pour les phases complémentaires de Parcoursup.

Motion 6 – Enseignement supérieur : assurer la préparation de tous aux attendus du supérieur  

Le SNPDEN-UNSA est attaché à la liaison entre les lycées et l’enseignement supérieur. La préparation, l’accompagnement et la réussite des futurs étudiants, restent une priorité, quels que soient les territoires, et ce depuis le début de la réforme en 2018. Le renforcement des moyens permettant l’égal accès de tous les bacheliers à l’enseignement supérieur est une priorité incontournable. La répartition instituée par la loi entre les établissements privés et publics doit être maintenue.

Le SNPDEN-UNSA demande :

– la stricte application du principe d’égal accès aux formations du supérieur pour tous. De ce fait, il s’opposera fermement à l’ouverture croissante de formations supérieures privées, surtout si elles sont refusées ou déjà proposées dans les lycées publics ;

– que le financement public des établissements privés soit soumis à des règles et des critères de mixité sociale et scolaire. Le privé ne doit plus être favorisé aux dépens du public. L’attribution des moyens doit être transparente ;

– le renforcement de l’accompagnement des élèves de classe de terminale professionnelle et technologique qui souhaitent s’orienter dans le supérieur pour une nécessaire mise à niveau dans les enseignements généraux. Des moyens en conséquence doivent être donnés, et notamment pour faire vivre les modules d’accompagnement à l’enseignement supérieur pour valoriser les filières professionnelles et technologiques et en faire des voies d’excellence ;

– un programme de terminale adapté aux différentes échéances annuelles rencontrées pour chaque enseignement de spécialité ;

– le maintien, voire le déploiement, de toutes les formations d’enseignement supérieur implantées dans les EPLE.


Éducation et Pédagogie – CSN Mai 2022

Motion 7 : Faciliter les accès en STS et BUT

Depuis plusieurs années des dispositifs pour faciliter l’accès des élèves dans des filières sélectives sont mis en œuvre.

Le SNPDEN-UNSA demande en conséquence :

  • de maintenir cette politique volontariste et d’accompagner les élèves vers des choix ambitieux de filières de formation avec une attention particulière pour les étudiants salariés,
  • de dresser un bilan de la politique des quotas, en prenant en compte les différences territoriales et de branches professionnelles. Elle crée des situations très diverses dans les formations en BTS, qui parfois accusent des places vacantes par manque de candidats,
  • de poursuivre et d’affiner en fonction des filières les quotas institués en faveur des bacheliers professionnels,
  • d’en permettre l’évolution en STS, en renforçant l’accompagnement et la mise à niveau pour les enseignements généraux dès la classe de terminale.  La mise en place de ces modules, certes prévue, n’est cependant pas toujours possible, surtout au troisième trimestre, lorsque les enseignants sont convoqués sur des missions autres ou des formations,
  • de maintenir la fixation des objectifs d’accès de 50% de bacheliers technologiques en BUT,
  • de porter une politique ambitieuse et de fixer des objectifs pour permettre un accès facilité,
  • de favoriser les accès à Bac+3 aux étudiants de BTS,
  • de mettre en œuvre une formation des enseignants à la différenciation et l’accompagnement personnalisé.

Ce seront les conditions de réussite des étudiants.

Vote du CSN : CONTRE : 0 – ABSTENTION : 0 – POUR : 174

Texte d’orientation : Parcoursup et enseignement supérieur

Pour le SNPDEN-UNSA, Parcoursup n’est pas uniquement un algorithme, mais doit être considéré comme une question globale d’orientation, portant des enjeux de démocratisation de l’enseignement supérieur et doit donc être examiné dans sa globalité, processus et conséquences.

Quelques points d’attention doivent être retenus et notamment la nécessité :

  • d’examiner précisément les effets de l’anonymisation des dossiers en ce qui concerne le lycée d’origine,
  • de renforcer le continuum Bac-3 /Bac +3. Ainsi, Parcoursup a mis en contact des formations du supérieur très diverses, les lycées, et les différents ministères concernés, ce qui est positif pour le SNPDEN. Ces efforts sont à intensifier encore davantage pour le bénéfice des élèves.
  • Il n’est pas acceptable que des places restent vacantes alors que des étudiants sont volontaires pour y entrer. Plus globalement, la détermination des capacités d’accueil des diverses formations, y compris en licence et en BTS, devra être interrogée.
  • De maintenir une réelle ouverture quant aux spécialités choisies en terminale dans certaines formations sélectives.

Par ailleurs, le SNPDEN-UNSA restera vigilant quant à l’ouverture de formations privées du supérieur, surtout quand ces formations avaient été refusées à des EPLE publics.

Il restera également attentif aux enjeux de mixité sociale, notamment en première année du cycle supérieur. La diversité des profils étudiants dans certaines formations se creuse avec la réforme du baccalauréat, notamment avec les bacheliers technologiques. Les acteurs du supérieur parlent d’une hétérogénéité qui n’a pas été anticipée, c’est le problème d’une réforme qui n’a pas pu s’appliquer pleinement. Plusieurs années seront encore nécessaires pour construire ce nouveau creuset.

On ne peut donc se contenter de la vision d’autosatisfaction du ministère qui transparaît dans les dossiers de presse. Cette année, particulièrement, la remontée des informations dans Parcoursup par les EPLE a été très technique, voire anxiogène.

Enfin, le SNPDEN-UNSA insiste depuis plusieurs mois sur la nécessité de bâtir un bilan solide, partagé, et de consolider à présent les acquis de la réforme. Nous refusons de nous baser sur les bilans actuels grevés par la crise sanitaire.


Éducation et pédagogie – Congrès Mai 2021

Motion EP 17 : Attendus du Supérieur

L’un des objets de la réforme du lycée est de mieux accompagner la réussite des futurs étudiants. Pour les rentrées à venir, les formations d’études supérieures en lycée seront très demandées.

A l’heure d’une harmonisation européenne des enseignements du supérieur, les lycées doivent moduler et adapter leurs formations entre des formations générales du supérieur (DCG, CPGE…) et des formations professionnalisantes (BTS, Licence pro…).

En conséquence, le SNPDEN-UNSA exige que les créations des structures nécessaires à l’accueil des nouveaux étudiants soient anticipées à la hauteur d’une augmentation des effectifs attendus.

De plus, le congrès mandate les instances syndicales nationales afin d’étudier la création des parcours à bac+3 en convention avec les universités, en tenant compte des retours d’expérience des personnels d’encadrement (Inspecteurs, DAFPIC et personnels de direction) sur ce type de parcours (DNMADE, Licences Pro…) en EPLE.


Éducation et pédagogie – CSN – janvier 2020

Motion 12 : Les attendus du supérieur
La nouvelle organisation du cycle terminal du lycée impose aux élèves de réaliser des choix d’enseignements de spécialité en classes de 1ère et terminale pour la construction de leur parcours « Bac-4/ Bac+3 ».
Dès la fin de la classe de 2nde, le lycéen doit ainsi pouvoir mesurer les véritables enjeux des choix opérés au regard des compétences et connaissances attendues dans les formations de l’enseignement supérieur.
Le SNPDEN-UNSA constate que le manque de précision des attendus du supérieur pour l’an 3 de Parcoursup ne permet pas aujourd’hui aux élèves et à leur famille de faire des choix d’enseignements de spécialité éclairés. Cela risque d’aggraver encore les inégalités dans l’accès aux différents parcours de formation selon les origines sociales de chacun.
Le SNPDEN-UNSA demande que les attendus des formations de l’enseignement supérieur soient rapidement communiqués en toute transparence à l’ensemble des acteurs.
Motion votée à l’unanimité par le CSN

Motion 13 : Evolution des parcours en enseignement supérieur
Dans le cadre la réforme du lycée bac 2021 et de la loi ORE, le SNPDEN-UNSA rappelle qu’il est un partenaire incontournable ès qualité ou via sa fédération Unsa-Education dans le cadre des instances du supérieur telles que CPGE, CNESER, CSLMD…

Le SNPDEN-UNSA veillera à favoriser des parcours d’excellence pour tous les bacheliers. Il sera également vigilant :
– à la mixité sociale des futurs étudiants de CPGE,
– à l’information apportée dès février 2020, par les établissements d’accueil des formations post bacs. La connaissance précise de ces attendus aidera les élèves de Première dans leur choix d’orientation (conservation des 2 ES en Terminale) et leur fournira des éléments pour choisir une éventuelle option (mathématiques expertes, mathématiques complémentaires, droit et grands enjeux du monde contemporain).
– aux modifications des concours (Pass, Las, Prépa véto…) pour mieux informer nos élèves et contribuer à la réussite de tous.
Motion votée par 186 pour et 1 abstention


Éducation et pédagogie – CSN – janvier 2019

Motion 9 : Parcoursup an 2

Le SNPDEN UNSA restera attentif à la mise en œuvre de Parcoursup. Dans le but d’un meilleur fonctionnement, il demande que :
– la fiche avenir soit réellement simplifiéecomme cela a été annoncé,
– l’articulation et la cohérence entre les enseignements du lycée et les choix d’orientation en études supérieures soient explicitées,
– les critères d’admission et de classement dans l’enseignement supérieur soient transparents et connus.

Vote du CSN : unanimité


Éducation et pédagogie – CSN novembre 2017

Motion 5 : L’accès à l’enseignement supérieur
Le SNPDEN UNSA affirme que l’accès à l ‘enseignement supérieur est un enjeu majeur à titre individuel et collectif de notre société pour une élévation des niveaux de qualification et une meilleure adéquation entre les diplômes et l’emploi.
Le SNPDEN UNSA dénonce la consternante dégradation des mécanismes d’accès de nos élèves à l’enseignement supérieur par le dévoiement de l’outil APB.
Le SNPDEN UNSA constate que les projets en cours semblent répondre aux exigences d’une affectation pacifiée dans l’enseignement supérieur par un travail sur les profils et les attendus des formations et par l’ouverture d’une offre plus importante dans certaines filières en tension.
Le SNPDEN UNSA alerte cependant sur les conditions actuelles de faisabilité en ce qui concerne la temporalité de la mise en œuvre des dispositifs et au-delà sur une méconnaissance de la réalité de fonctionnement des lycées et des textes qui les régissent.
L’article L421-2 du code de l’éducation stipule que la préparation de l’orientation relève de l’autonomie de l’établissement.
Les lycées risquent d’avoir de sérieuses difficultés à :
–  désigner deux professeurs principaux en classe de terminale
–  mettre en place deux semaines d’orientation dans les lycées
Le SNPDEN UNSA demande des précisions immédiates sur la mise en œuvre du logiciel d’affectation « ParcourSup ».
Le SNPDEN UNSA tient à réaffirmer le rôle du conseil de classe et du chef d’établissement en matière d’orientation.
Les surenchères rectorales de mise en application de ce plan étudiant doivent cesser.
Vote du CSN : 175 Pour – 9 Abstentions


Éducation et pédagogie – CSN janvier 2017

Motion 7 : l’avenir des lycéens professionnels en post bac
Le SNPDEN-UNSA demande au ministère qu’une étude précise soit élaborée concernant le devenir des lycéens professionnels dans l’enseignement supérieur et leur insertion professionnelle.
Cela permettra d’objectiver la réussite des élèves de bac professionnel en formation post bac et aux équipes éducatives de mieux les accompagner dans leur choix d’orientation.
Vote du CSN : unanimité moins 1 abstention

Motion 8 : Distinction certificat de fin d’études secondaires du premier grade universitaire.
Le SNPDEN-UNSA rappelle qu’il demande une profonde réforme de l’examen du baccalauréat dans le sens d’une clarification de ses finalités, d’une simplification de son organisation et d’une réelle certification des connaissances et des compétences.
Le SNPDEN-UNSA propose que le cycle terminal vise deux objectifs :
– la validation de la fin des études au lycée par un certificat de fin d’études secondaires délivré sur la base du contrôle continu ou en cours de formation en référence à des standards nationaux ;
– un baccalauréat, premier grade universitaire, sur un nombre limité d’épreuves choisies par l’élève en fonction de ses projets d’orientation post-bac. Le niveau de maîtrise attesté pour chacune des composantes, sans compensation entre elles, de ce premier grade universitaire permettrait de s’orienter dans la formation post-bac choisie.
Vote du CSN : unanimité moins 6  abstentions

Motion 9 : continuité enseignement secondaire, enseignement supérieur
Le SNPDEN-UNSA, très attaché à la promotion de la notion bac-3 / bac+3, demande, que sous l’autorité des recteurs, chanceliers des universités, les commissions académiques veillent à mettre en place des mesures réellement fonctionnelles pour faire vivre la loi ESR et permettre de lutter efficacement contre l’échec en L1.
Le SNPDEN UNSA propose :
– des conventions lycée / EPSCP vivantes et généralisées pour les STS qui permettent un véritable partenariat,  afin de mieux préparer les lycéens aux études supérieures ;
– la création d’un conseil réunissant les lycées et les universités ;
– des détachements d’enseignants facilités dont des échanges de services entre le secondaire et le supérieur ;
– des enseignements dont les contenus et les méthodes se font de part et d’autre sur la continuité du bac -3/bac+3 ;
– une identification et une harmonisation des prérequis (compétences, savoirs disciplinaires…) nécessaires pour réussir dans l’enseignement supérieur.
Vote du CSN : unanimité moins 2  abstentions


Éducation et Pédagogie – Congrès d’Avignon – Mai 2015

Motion 8
Le Congrès du SNPDEN UNSA considère comme injustifiable l’asymétrie instaurée avec les classes préparatoires aux grandes écoles des établissements privés sous contrat dont les élèves sont « dispensés » de l’obligation d’inscription à l’université pourtant justifiée comme une nécessité pédagogique dans la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, de juillet 2013, donc logiquement valable pour tous.
Le Congrès du SNPDEN-UNSA souligne que l’inscription des étudiants de CPGE à l’université ne peut et ne doit pas être prise en charge par les EPLE hors d’un accord conventionnel dûment accepté par les conseils d’administration. Une telle procédure ne peut en effet avoir lieu que dans un cadre contractuel, et prévoir le défraiement de frais de gestion et de suivi ainsi que la participation éventuelle de personnels de l’EPSCP. D’autres services rendus par les établissements peuvent être pris en compte dans la convention. L’absence de convention ne doit en aucun cas pénaliser les étudiants.
Le Congrès du SNPDEN UNSA mandate la Conférence  Nationale pour organiser les rencontres utiles, formuler les revendications et favoriser les actions allant dans le sens de ces orientations.
D’autre part, dans l’objectif d’une démocratisation de notre système d’enseignement supérieur, le Congrès du SNPDEN UNSA mandate la Conférence  Nationale pour rencontrer les représentants des organisations syndicales étudiantes sur l’ensemble de ces questions et sur l’accompagnement social des étudiants, quels que soient leur cursus et leur établissement de formation. Le SNPDEN UNSA se déclare notamment favorable au principe d’une allocation d’autonomie en faveur des étudiants, l’octroi de cette allocation devant s’inscrire dans une situation à définir de pleine autonomie financière des étudiants.
Le SNPDEN UNSA souligne que toutes les filières sélectives de l’enseignement supérieur, internes aux universités, présentes dans les lycées publics, mais aussi dans l’ensemble des formations prises en charge entièrement ou partiellement sur fonds publics, doivent concourir à l’objectif de démocratisation, et non les seules classes préparatoires aux grandes écoles des lycées publics,  trop souvent seules citées. Il appelle à un effort commun des établissements accueillant des formations supérieures publiques, et à une prise en compte par l’Etat des responsabilités qui lui sont assignées par la loi, pour coordonner les moyens de l’enseignement supérieur au bénéfice de sa démocratisation, et combattre les dérives croissantes en ce domaine du marché concurrentiel des initiatives privées.
Vote du Congrès : unanimité moins 2 abstentions


Éducation & Pédagogie – CSN novembre 2014

Motion d’actualité : Convention entre les lycées avec formations post bac et les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP)

Le SNPDEN-UNSA a proposé et défendu la coopération pédagogique sous forme de conventions entre les établissements d’enseignement supérieur et les lycées proposant des enseignements post-bac (CPGE et STS…). Ces conventions peuvent être conclues jusqu’à l’expiration du délai de mise en œuvre de la loi en juillet 2015 (art. 120).
Ces conventions doivent inclure les modalités de validation des ECTS, l’offre des prestations nouvelles et l’égal accès aux services (logement étudiant, ressources numériques), notamment pour les élèves de CPGE pour lesquels l’inscription simultanée à l’université devient obligatoire. Les élèves d’une même formation doivent être traités d’une même manière, quel que soit leur établissement d’origine.
Si l’EPLE accepte d’assurer dans le cadre de la convention l’inscription des élèves dans la formation universitaire, il doit être défrayé des frais de gestion et de suivi. D’autres services rendus par l’établissement peuvent être pris en compte dans la convention. En l’absence d’accord, l’EPLE n’assure pas l’inscription des élèves.
La situation des élèves de CPGE qui ne seraient pas inscrits dans un EPSCP le 15 janvier de l’année, comme la loi leur en fait l’obligation, ne peut être traitée que par un texte national juridiquement opposable.
Le SNPDEN-UNSA dénonce par ailleurs la scandaleuse asymétrie instaurée avec les CPGE privées sous contrat, « dispensées » de l’obligation de double inscription, pourtant instaurée comme une nécessité pédagogique donc logiquement valable pour tous.
De même, il serait souhaitable que les établissements français sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement entrent dans cette logique de conventionnement.
Vote du CSN : 12 abstentions ; 172 pour ; 0 contre


Éducation &pédagogie – CSN avril 2014

ESPE

Le SNPDEN-UNSA se félicite de l’affirmation du principe d’une formation professionnalisante des personnels d’enseignement  et d’éducation à travers la création des ESPE, mettant en avant « l’acquisition d’une culture professionnelle partagée » portée, au sein des équipes de formateurs, par « des personnels d’enseignement, d’inspection et de direction en exercice dans les premier et second degrés ». Cette culture commune trouve sa traduction dans le  référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation.
L’installation des écoles, de leurs instances et la mise en œuvre des maquettes pédagogiques des masters MEEF sont en cours. L’observation de la situation suscite de l’inquiétude. La place des personnels d’encadrement, des personnels de direction en particulier, tant dans les instances, conseil d’école et conseil d’orientation scientifique et pédagogique, que dans les équipes de formateurs, est trop souvent réduite à portion congrue. Elle est actuellement inexistante dans près d’un tiers des académies et insuffisante dans beaucoup d’autres.
La transformation nécessaire de notre école passe par des pratiques nouvelles dans la classe, par une collaboration approfondie au sein des équipes pédagogiques et un engagement collectif marqué dans le fonctionnement des écoles et des établissements.  Dans la répartition parfois difficile entre les ESPE et les départements disciplinaires des universités, la place accordée aux professionnels de terrain ne permet pas de peser suffisamment sur les contenus de formation des enseignants, au risque d’accorder une place disproportionnée aux savoirs disciplinaires. Le SNPDEN UNSA revendique que l’EPLE soit reconnu comme site qualifiant, pôle majeur de la formation.
Avec  l’UNSA Education, nous demandons qu’un premier audit soit réalisé portant à la fois sur la composition et le fonctionnement des instances dirigeantes des ESPE, et les contenus de formation au sein des masters MEEF, en vue du renouvellement de leur accréditation. Le SNPDEN-UNSA revendique une place significative des personnels de direction dans les équipes pédagogiques et de leurs représentants dans les instances, au sein des ESPE.
Vote du CSN : unanimité


Éducation et pédagogie – CSN avril 2013

Motion : Articulation avec les universités
Le projet de loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche présenté en CNESER et en CSE, pourrait marquer une avancée décisive dans la construction d’un « bac-3 / bac+3 ». L’amendement porté par le SNPDEN-UNSA, très favorablement soutenu en CNESER et en CSE, a été retenu par le gouvernement et intégré dans le projet de loi. Il vise à élargir la portée législative des conventions lycées-universités à l’ensemble des formations post bac : STS et CPGE
L’objectif de 50% d’une génération diplômée de l’enseignement supérieur est atteint et dépassé dans plusieurs pays de même niveau de développement que le notre. En France, seulement 39% d’une génération obtient un diplôme d’enseignement supérieur. Ce chiffre montre qu’il est indispensable de faire progresser l’accès des bacheliers professionnels à l’enseignement supérieur et de renforcer les voies d’accès aux baccalauréats général et technologique.
Le Conseil Syndical National du SNPDEN-UNSA :
– rappelle que la poursuite d’études des bacheliers professionnels dans l’enseignement supérieur est inscrite dans la rénovation de la voie professionnelle, sans remettre en cause le  baccalauréat professionnel comme diplôme d’insertion dans la vie professionnelle.
– souligne que dans l’enseignement supérieur, aucune des formations (BTS et DUT compris) n’a été conçue pour l’accueil et la réussite des bacheliers professionnels,
– regrette que les rénovations conduites récemment en STS, rendent ces voies de plus en plus inaccessibles à ces élèves.
– réaffirme son attachement à une orientation en enseignement supérieur respectueuse des projets d’études des bacheliers quelle que soit leur voie d’origine, notamment en STS et IUT.

L’accueil des bacheliers professionnels nécessite :
• une meilleure utilisation, dès à présent, des possibilités existantes avec, le cas échéant, des dispositifs d’adaptation tenant compte de leurs acquis et de leurs besoins spécifiques.
• une évolution rapide de l’architecture générale des formations et des référentiels pour rendre  ces formations accessibles à leurs publics.

Des moyens d’action doivent être envisagés :
• Procéder à un aménagement d’APB
Un accès favorisé aux STS passe par l’inscription de capacités d’accueil réellement identifiées en concertation avec les lycées. Il pourra s’appuyer sur les critères suivants : baccalauréat professionnel obtenu, nombre de candidatures, spécialité de BTS la plus proche, compatibilité des référentiels existants.
• Aménager des formations
L’accueil de bacheliers professionnels suppose des adaptations d’horaires, de programmes et de référentiels, voire la création de nouveaux parcours de formation et de nouveaux diplômes de BTS et de DUT.
•  Faire évoluer la carte des formations
L’accueil des bacheliers professionnels dans les spécialités favorables doit s’appuyer sur des capacités adaptées, et si nécessaire augmentées.
• Veiller à maintenir en STS et IUT, sans réduction de capacité, les possibilités d’accueil existantes de bacheliers technologiques.
• Rechercher, pour les réorientations au cours des premières années de l’enseignement supérieur, des dispositifs permettant la validation des acquis et des passerelles.
• Développer les poursuites d’études post-BTS, dans le cadre des conventions lycée/université.
Vote du CSN :  Unanimité


Éducation et pédagogie – Congrès de Lille – Mai 2012

Articulation lycée/enseignement supérieur
Mandat : Articulation lycée – enseignement supérieur Bac-3 / Bac+3
Permettre à un nombre croissant d’étudiants de valider un niveau d’études supérieur, conformément aux objectifs de Lisbonne et en réponse aux attentes sociales et économiques, nécessite que notre système d’enseignement articule clairement le lycée avec l’enseignement supérieur. Les réformes des lycées doivent y concourir dans le cadre d’une politique volontariste de l’Education nationale déclinée dans chaque académie.
Former les lycéens à davantage d’autonomie, de maîtrise des connaissances et des compétences, notamment en matière d’orientation, de citoyenneté, exige des objectifs clairs et accessibles sur l’ensemble du territoire. Le diplôme du baccalauréat doit être conçu en cohérence avec ces réformes.
Le SNPDEN-UNSA considère que l’autonomie, la responsabilisation des élèves, notamment dans les démarches d’apprentissage et d’évaluation, nécessite une formation initiale et continue accrue des enseignants. Le suivi par les équipes pédagogiques et le rôle des professeurs principaux sont essentiels dans la construction et l’accompagnement du projet d’étude des élèves au sein du dispositif d’orientation active. Cet engagement mérite d’être reconnu et encouragé.
Une meilleure perméabilité entre les lycées et les établissements d’enseignement supérieur améliorerait leur connaissance réciproque et renforcerait l’articulation entre ces niveaux d’enseignement ; cela nécessite d’admettre et de favoriser des complémentarités de service entre ces différents degrés d’enseignement par leurs ministères de tutelle.
Pour le SNPDEN-UNSA, dans le cadre des politiques académiques, le Recteur-Chancelier des universités, doit favoriser les coopérations pédagogiques afin que tous les lycées, quel que soit leur territoire ou leur carte de formation, puissent s’inscrire dans un réseau  leur permettant d’entrainer une communauté éducative dans l’esprit de cette continuité. Ce sont les conventions de coopération pédagogiques, respectueuses de l’autonomie des EPLE et des universités, qui doivent fixer les objectifs, les champs et les modalités de partenariats.
Le SNPDEN-UNSA demande que les orientations de bacheliers professionnels en  enseignement supérieur et en STS précisément, conformément aux textes en vigueur, s’inscrivent dans le cadre de dispositifs « passerelle ».  Des moyens supplémentaires doivent être fléchés dans les dotations horaires des lycées concernés afin que ces projets soient préparés en amont en classe de terminale professionnelle et en classe de STS.
Les principes qui gouvernent l’admission dans l’enseignement supérieur, par le biais du portail national APB, méritent d’être réaffirmés notamment l’intégration de toutes les formations dans ce dispositif ; les instances doivent être consultées et le SNPDEN-UNSA entend prendre toute sa place. Une meilleure lisibilité, une totale transparence et l’accroissement des chances pour chaque jeune d’obtenir son meilleur vœu, principes qui ont fondé notre participation très active à la mise en œuvre de ce portail national, ne sauraient être mis à mal.
Vote du congrès : unanimité, soit 324 pour


Éducation et pédagogie – Congrès de Lille – Mai 2012

Post Bac
Mandat : Complémentarités des formations post bac
Une plus grande réussite des étudiants et une élévation globale de leur niveau d’études, nécessitent de renforcer les complémentarités entre les classes post bac des lycées et les cursus universitaires.
Pour le SNPDEN-UNSA, l’expérimentation actuellement menée en STS et circonscrite à cinq champs de formation, autour de la modularisation, l’accueil et l’accompagnement des étudiants doit permettre de déboucher rapidement sur une évolution de la structuration des études et de leur évaluation, afin que les étudiants, majoritairement issus de séries technologiques, bénéficient aussi d’un système qui permette des réorientations et des poursuites d’études. La pleine inscription des STS dans le schéma LMD doit aussi favoriser les réorientations d’étudiants engagés en université ou IUT, sans que cela n’induise l’attente de la  rentrée scolaire suivante au risque que le découragement ou les difficultés financières des jeunes étudiants n’aboutissent à un abandon d’études parfois irréversible.
Le SNPDEN-UNSA a toujours soutenu la recherche de complémentarités et la mutualisation de compétences entre les lycées et les universités dans le respect de leur autonomie respective. Les EPLE  sont régis par des modes de gouvernance parfois méconnus des universités. C’est la raison pour laquelle le SNPDEN-UNSA demande d’être associé, par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministère de l’Education nationale,  aux réflexions présidant à la « réingénierie » de diplômes pour lesquels les compétences des formations post bac sont engagées. Le SNPDEN-UNSA  refuse que, par mépris  ou ignorance des compétences des lycées, ces derniers assurent une sous-traitance des formations pour lesquelles ils n’auraient pas été associés.
Vote du congrès : unanimité, soir 324 pour


Éducation et pédagogie – CSN mai 2008

LMD

Le CSN réuni le 22 mai 2008 :
– rappelle son attachement au système universitaire français qui accueille en cursus de licence tous les bacheliers qui le souhaitent (que leur baccalauréat soit général, technologique ou professionnel), sans sélection spécifique
– souligne la nécessité de réduire l’échec en université :
o en augmentant la lisibilité du système et l’information des lycéens
o en clarifiant les critères de réussite attendus à l’université dans chaque filière
o en accompagnant les lycéens dans l’appréciation de leurs compétences par rapport à ces mêmes critères
– mandate le Bureau National du SNPDEN pour engager des discussions avec les représentants des universités, et intervenir auprès des Ministres de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, afin d’éviter, dans la mise en place de l’« orientation active » et de la coopération entre lycées et universités, l’institution de dispositifs inadaptés et mal conçus, qui seraient sans effet voire contre-productifs, dans le cadre d’un partenariat de coopération pédagogique.
– considère que l’accompagnement pédagogique des étudiants dans la première année de licence est également une condition de la réussite de tous.
Le CSN demande en particulier que soient évités l’empilement de dispositifs redondants, l’annonce de services irréalisables tels que les entretiens individualisés systématiques, la construction de calendriers incompatibles entre eux, la confusion des compétences entre les établissements scolaires, les établissements universitaires et les services déconcentrés de l’Etat.
Il insiste, pour la crédibilité et l’efficacité des commissions académiques mises en place auprès des recteurs pour la coordination des orientations post-baccalauréat, sur la nécessité d’une concertation préalable avec les organisations représentatives des personnels de direction, telle qu’elle peut s’organiser par exemple dans les « groupes Blanchet ».
Vote du CSN : la motion est adoptée à l’unanimité.


Éducation et pédagogie – CSN mai 2003

Classes Post-Bac
Nous exigeons que la description des enseignements des classes post-bac des lycées (STS et CPGE), et leur correspondance en unités de valeur dans le programme européen (ECTS) soit effectivement prise en charge sans délai par le ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, seul responsable des programmes de ces classes, pour permettre leur validation par les universités françaises et européennes dans les parcours conduisant à la licence.
Nous rappelons que l’inscription dans le système européen et la référence au système LMD n’impliquent pas une remise en cause de l’organisation des enseignements supérieurs dans chaque pays. Nous nous inquiétons des projets de transformations internes des formations universitaires et de dérive des objectifs pour les formations en IUT. Nous rappelons également que la lisibilité et la simplicité du système sont pour nous des critères essentiels, favorables à la démocratisation des études supérieures : un pilotage national est urgent et nécessaire pour favoriser la lisibilité et la simplicité attendues. »
Concernant le projet de modification de la loi sur l’enseignement supérieur et sur l’autonomie des universités :
« Nous nous inquiétons des dispositions qui minimisent les représentants des étudiants et des personnels dans les conseils d’université, celles des CTP et celles du CNESER : ni l’affaiblissement de la démocratie interne, ni l’affaiblissement du pilotage national ne nous paraissent aller dans le bon sens.
Nous sommes particulièrement opposés à la possibilité d’étendre le champ de compétences des universités de technologie aux formations des « cadres supérieurs des entreprises et de l’administration », aussi bien qu’à la possibilité donnée aux universités de modifier librement leur organisation interne (création d’UFR en particulier), ce qui relève actuellement du ministre après avis du CNESER : il apparaît clairement que ces dispositions favoriseraient le développement des formations sélectives, sans la régulation par l’Etat qui seule est en mesure de faire prévaloir l’intérêt général et les nécessités de l’accueil des bacheliers dans l’enseignement supérieur selon les critères de démocratisation inscrits dans la loi.
Vote du CSN : unanimité

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