Éducation et Pédagogie – CSN Mars 2023

Motion 2 – Collège “Faire réussir les élèves”

Le SNPDEN-UNSA partage les constats qui ont été faits par l’équipe ministérielle actuelle et les enquêtes internationales : le collège, au-delà de ne pas faire réussir tous les élèves, accentue à ce jour les écarts liés à la position sociale. Il regrette grandement que les groupes de travail proposés actuellement sur la réforme du collège n’incluent pas la thématique de la réussite des élèves. Cette condition est indispensable.

Le SNPDEN-UNSA demande en conséquence :

– qu’en ce qui concerne le cycle 3 :

  • des moyens soient donnés, le plus tôt possible, pour assurer l’acquisition des savoirs fondamentaux. L’heure d’approfondissement et de consolidation imposée en sixième ne sera pas, loin de là, suffisante. Plusieurs pistes existent : augmentation de la marge d’autonomie des établissements, moyens supplémentaires pour des groupes de compétences, interrogations sur les modalités d’apprentissage des élèves, réduction des effectifs par classe de sixième permettant une prise en compte individualisée des difficultés et la construction de parcours d’apprentissage pertinents.
  • Tous les obstacles qui empêchent la construction d’une liaison école collège efficiente et l’écriture de véritables progressions pédagogiques doivent être levés. Du temps de concertation et des moyens doivent être donnés aux collègues du primaire comme du secondaire, la progressivité des apprentissages doit pouvoir vivre réellement.

– qu’en ce qui concerne le cycle 4 :

  • une réflexion globale soit engagée avec les corps d’inspection sur les contenus des programmes, trop lourds, encadrés par des contraintes disciplinaires qui ne permettent pas de répondre aux besoins de tous les élèves. Il est essentiel qu’ils trouvent du sens à leurs apprentissages ;

– qu’en ce qui concerne l’orientation et le parcours de découverte des métiers :

  • le SNPDEN-UNSA s’attache à dire que des choix de gouvernance doivent être faits : si le Ministère décide que c’est une priorité, alors, les moyens doivent être donnés en conséquence : formation de l’ensemble des acteurs concernés, financement des heures dédiées à l’orientation, rationalisation et mise en cohérence des actions des régions, des CIO et des EPLE. L’idée essentielle est qu’il nous faut de l’ambition pour chacun de nos élèves.

– que les actions de liaison vers les lycées dans la perspective bac-5/bac+3 soient renforcées.

Enfin, le SNPDEN-UNSA demande la réalisation de ses mandats concernant le DNB, l’augmentation de la part d’autonomie de l’établissement qui permet de faire vivre les dispositifs identifiés comme efficaces, et la fin du double dispositif d’évaluation notes/compétences en faveur des compétences.

Motion 4 – Lycée, calendrier des EDS et dernier trimestre de terminale

L’année 2023 sera la première où le calendrier du baccalauréat prévu par la réforme se déroulera comme prévu initialement, où les notes seront connues des élèves avant que le jury final ne se réunisse et surtout où elles apparaîtront dans le dossier Parcoursup.
Le SNPDEN-UNSA déplore que ce calendrier scolaire mette chaque année sous pression élèves, parents, professeurs et personnels de direction. De plus, les enjeux liés à l’orientation entraînent, en particulier pour les familles les plus au fait des procédures, le développement de stratégies parallèles, le recours à des cours privés et à du coaching, source d’accroissement des inégalités sociales, induisant ainsi un système à deux vitesses contraire à nos valeurs et aux principes de l’école républicaine.

De plus, un des enjeux essentiels de l’année de terminale consiste à reconquérir le troisième trimestre dans la perspective de la préparation à l’enseignement supérieur. Le déroulement des épreuves de spécialités au mois de mars ne le permet toujours pas.

Enfin, les carences institutionnelles actuelles, notamment en termes de viviers de remplacement, aggravent encore les inégalités dont sont victimes les élèves.

Le SNPDEN-UNSA ne renonce pas à ses mandats initiaux. Mais face à l’impossibilité actuelle de faire bouger les lignes du supérieur qui refuse obstinément une évolution du calendrier de Parcoursup, il est contraint d’adopter, en l’attente d’une évolution, une position pragmatique.

En conséquence, il demande :

– que le calendrier des EDS soit revu et que les épreuves soient placées au mois de juin, ce qui permettra d’éviter l’absentéisme des élèves, tout comme une assimilation des notions à marche forcée. Cette évolution permettra de réinvestir véritablement le troisième trimestre et, ainsi, de garantir le temps nécessaire pour les apprentissages et l’accompagnement des élèves ;

– que, dans les DGH, les heures consacrées à l’information à l’orientation soient abondées ;

– que cette information soit renforcée, pour répondre à des enjeux de mixité sociale et scolaire. En conséquence, les professeurs doivent être encore davantage formés, tant sur le plan de l’orientation que sur celui des attendus du supérieur ;

– que la notion d’implication et de degré d’investissement soit réellement prise en compte pour le troisième trimestre, soit par le biais de la fiche d’évaluation du Grand Oral, soit par le livret scolaire ;

– que soit assurée effectivement la remontée des notes du troisième trimestre pour les phases complémentaires de Parcoursup.


Éducation et Pédagogie – CSN Mai 2022

Motion 6 : Choix de spécialités et moyens nécessaires à l’orientation au lycée

Le SNPDEN-UNSA insiste sur la nécessaire stabilisation de la réforme en ce qui concerne l’orientation, les programmes et les contenus pédagogiques, afin de permettre aux équipes de faire un point d’étape sur les trois années passées.

Si l’on note la satisfaction globale des lycéens devant la variété des choix proposés quant aux enseignements de spécialité, les élèves de seconde générale doivent faire un choix complexe combinant à la fois leurs goûts personnels et leur projet de poursuite d’études post baccalauréat.

L’amélioration de la formation à l’orientation et un meilleur accompagnement des élèves sur le lien entre EDS choisis et poursuite d’études est capital. Aussi, le SNPDEN-UNSA exige que les heures dédiées à l’orientation soient abondées. Les enseignants doivent être formés à ces missions, en lien avec les attendus de l’enseignement supérieur.

Enfin, le SNPDEN-UNSA attire l’attention sur l’effondrement des effectifs dans la plupart des filières technologiques (STI2D, STL, STHR…) et interroge le déséquilibre croissant entre la voie technologique et la voie générale.  La cohérence entre les deux voies devra rapidement être interrogée.

Vote du CSN : CONTRE : 0 – ABSTENTION : 13 – POUR : 161

Motion 7 : Faciliter les accès en STS et BUT

Depuis plusieurs années des dispositifs pour faciliter l’accès des élèves dans des filières sélectives sont mis en œuvre.

Le SNPDEN-UNSA demande en conséquence :

  • de maintenir cette politique volontariste et d’accompagner les élèves vers des choix ambitieux de filières de formation avec une attention particulière pour les étudiants salariés,
  • de dresser un bilan de la politique des quotas, en prenant en compte les différences territoriales et de branches professionnelles. Elle crée des situations très diverses dans les formations en BTS, qui parfois accusent des places vacantes par manque de candidats,
  • de poursuivre et d’affiner en fonction des filières les quotas institués en faveur des bacheliers professionnels,
  • d’en permettre l’évolution en STS, en renforçant l’accompagnement et la mise à niveau pour les enseignements généraux dès la classe de terminale.  La mise en place de ces modules, certes prévue, n’est cependant pas toujours possible, surtout au troisième trimestre, lorsque les enseignants sont convoqués sur des missions autres ou des formations,
  • de maintenir la fixation des objectifs d’accès de 50% de bacheliers technologiques en BUT,
  • de porter une politique ambitieuse et de fixer des objectifs pour permettre un accès facilité,
  • de favoriser les accès à Bac+3 aux étudiants de BTS,
  • de mettre en œuvre une formation des enseignants à la différenciation et l’accompagnement personnalisé.

Ce seront les conditions de réussite des étudiants.

Vote du CSN : CONTRE : 0 – ABSTENTION : 0 – POUR : 174

Texte d’orientation : Parcoursup et enseignement supérieur

Pour le SNPDEN-UNSA, Parcoursup n’est pas uniquement un algorithme, mais doit être considéré comme une question globale d’orientation, portant des enjeux de démocratisation de l’enseignement supérieur et doit donc être examiné dans sa globalité, processus et conséquences.

Quelques points d’attention doivent être retenus et notamment la nécessité :

  • d’examiner précisément les effets de l’anonymisation des dossiers en ce qui concerne le lycée d’origine,
  • de renforcer le continuum Bac-3 /Bac +3. Ainsi, Parcoursup a mis en contact des formations du supérieur très diverses, les lycées, et les différents ministères concernés, ce qui est positif pour le SNPDEN. Ces efforts sont à intensifier encore davantage pour le bénéfice des élèves.
  • Il n’est pas acceptable que des places restent vacantes alors que des étudiants sont volontaires pour y entrer. Plus globalement, la détermination des capacités d’accueil des diverses formations, y compris en licence et en BTS, devra être interrogée.
  • De maintenir une réelle ouverture quant aux spécialités choisies en terminale dans certaines formations sélectives.

Par ailleurs, le SNPDEN-UNSA restera vigilant quant à l’ouverture de formations privées du supérieur, surtout quand ces formations avaient été refusées à des EPLE publics.

Il restera également attentif aux enjeux de mixité sociale, notamment en première année du cycle supérieur. La diversité des profils étudiants dans certaines formations se creuse avec la réforme du baccalauréat, notamment avec les bacheliers technologiques. Les acteurs du supérieur parlent d’une hétérogénéité qui n’a pas été anticipée, c’est le problème d’une réforme qui n’a pas pu s’appliquer pleinement. Plusieurs années seront encore nécessaires pour construire ce nouveau creuset.

On ne peut donc se contenter de la vision d’autosatisfaction du ministère qui transparaît dans les dossiers de presse. Cette année, particulièrement, la remontée des informations dans Parcoursup par les EPLE a été très technique, voire anxiogène.

Enfin, le SNPDEN-UNSA insiste depuis plusieurs mois sur la nécessité de bâtir un bilan solide, partagé, et de consolider à présent les acquis de la réforme. Nous refusons de nous baser sur les bilans actuels grevés par la crise sanitaire.


Éducation et pédagogie – Congrès Mai 2021

Motion EP 10 : EDS et Parcoursup

L’actuel calendrier de passation des Epreuves De Spécialité en terminale ne peut garantir une qualité des apprentissages suffisante pour un passage serein dans le supérieur. Ce temps pédagogique doit être rallongé au maximum.

Le SNPDEN-UNSA demande que le calendrier de passation des épreuves et de Parcoursup soit repoussé d’au moins un mois au regard des dates fixées pour le baccalauréat 2021, afin de donner du temps aux apprentissages. Cela implique une modification du calendrier de Parcoursup, tout en permettant la prise en compte des notes d’EDS dans l’application.

Vote du congrès :  POUR : 149  – Abstention : 7 – Contre : 26


Éducation et pédagogie – CSN Janvier 2020

Motion 7 : Familles de métiers
L’instauration des familles de métiers peut encore dans certains cas entrainer des confusions sur la poursuite d’études en première, particulièrement si l’ensemble des métiers n’est pas présent dans la carte des formations des EPLE.
Pour éviter cela, la présentation et l’information de la Transformation de la Voie Professionnelle doivent se faire en direction des collèges par un renforcement de la liaison collège-lycée. Les personnels de direction des collèges, les équipes pédagogiques, les élèves et leurs familles doivent pouvoir recevoir une information pertinente par les acteurs de l’orientation, les corps d’inspection et les équipes de lycées. Pour cela, le parcours avenir bac -4/ bac +3 doit être véritablement formalisé et facilité.
Pour permettre un meilleur parcours de l’élève, le SNPDEN-UNSA propose :
– de travailler le parcours des élèves vers une orientation réfléchie et choisie plutôt qu’une orientation géographique ;
– d’intensifier dès octobre 2020 l’ouverture de la procédure de « droit à l’erreur » en faveur des élèves de seconde ;
– d’installer véritablement les formations en prenant en compte la cohérence locale et géographique particulièrement sur les territoires ruraux ou isolés ;
– d’être associé à l’élargissement des cartes de formations auprès des autorités académiques, des autorités régionales et des branches professionnelles, en qualité d’expert par sa connaissance fine des formations initiales et des territoires.
Motion votée par 171 pour et 9 abstentions


Éducation et pédagogie – CSN – janvier 2019

Motion9 : Parcoursup an 2

Le SNPDEN UNSA restera attentif à la mise en œuvre de Parcoursup. Dans le but d’un meilleur fonctionnement, il demande que :
– la fiche avenir soit réellement simplifiéecomme cela a été annoncé,
– l’articulation et la cohérence entre les enseignements du lycée et les choix d’orientation en études supérieures soient explicitées,
– les critères d’admission et de classement dans l’enseignement supérieur soient transparents et connus.

Vote du CSN : unanimité


Éducation et pédagogie – CSN – janvier 2019

Motion 8 : Mise en œuvre de la transformation de la voie professionnelle

Le SNPDEN-UNSA regrette une mise en œuvre précipitée de la transformation de la voie professionnelle résultant des délais tardifs de publication des textes et des programmes.

La remontée des TRM dans des délais extrêmement contraints nous oblige à un pilotage par les moyens. Or, il est regrettable de ne pas donner à cette réforme la réflexion pédagogique essentielle à sa réussite.
Par exemple, de nombreuses interrogations pédagogiques et didactiques subsistent entre autres sur le chef-d’œuvre et la co-intervention. En ce sens, des temps de formation et un véritable accompagnement des professeurs par les corps d’inspection sontindispensables.
Le SNPDEN UNSAdénonce les dates tardivesde publication des programmes.

Concernant les familles de métiers, même si ces dernières manquent encore de précisions sur le contenu et les modalités, nous rappelons que le SNPDEN UNSA a demandé dans le cadre de ses mandats précédents (Congrès d’Avignon) une orientation par « grands champs professionnels ». Nous serons attentifs à ce que les élèves puissent effectivement choisir leur spécialité vers le cycle première/terminale, dans le cadre des contraintes de l’établissement.

Vote du CSN : unanimité


Éducation et pédagogie – Congrès Colmar – mai 2018

MOTION 8: Education au choix de l’orientation.

L’éducation à l’orientation est un enjeu primordial pour l’équité et la réussite de tous les élèves, c’est en ce sens que, depuis très longtemps, les EPLE ont mis en place des dispositifs d’accompagnement individuels ou collectifs des élèves.
L’éducation au choix de l’orientation présentée dans les nouvelles grilles horaires des classes de Secondes, Premières et Terminales de lycée (54 h annuelles) peut constituer une nouvelle réponse en particulier pour les élèves les moins favorisés socialement afin de leur permettre de construire leur parcours d’orientation.
Le SNPDEN UNSA a demandé à plusieurs reprises que les objectifs et les contenus soient mieux définis, mais que l’organisation soit laissée à la libre appréciation des EPLE sans intervention des autorités académiques. Nous ne pouvons nous satisfaire des réponses renvoyant à l’organisation de ces 54 heures qui ne seraient constituées que par des journées forum d’orientation ou encore des temps forts organisés dans les établissements.
Le SNPDEN UNSA demande que ce temps globalisé soit clairement défini et fléché avec des moyens attribués aux établissements.

Vote du Congrès : Pour : 305     Abstention : 9


Éducation et pédagogie – CSN mars 2016

Réussir l’orientation et l’adaptation de chaque lycéen dans sa formation.
Texte et motion d’actualité
Motion 6
Le SNPDEN-UNSA rappelle que l’article R 421-2 du Code de l’éducation confie aux EPLE la responsabilité de la préparation de l’orientation. Il exige donc que des réflexions s’organisent dans les académies, afin que les lycéens de classes de seconde puissent bénéficier de toutes les passerelles nécessaires à leur future réussite.
Le SNPDEN-UNSA exige une concertation préalable avec les personnels de direction pour tout texte d’application concernant des sujets tels que le droit au changement d’orientation systématique des élèves de secondes et refuse la mise en place d’une nouvelle campagne d’affectation AFFELNET en octobre.
Le SNPDEN-UNSA demande :
– un examen précis du lien entre décrochage et classement du vœu d’affectation ;
– un accompagnement des équipes éducatives pour permettre l’évolution des pratiques professionnelles nécessaires à la réussite des nouveaux publics et les moyens d’un accompagnement renforcé pour les élèves qui parviendront en classe de première générale et technologique avec des acquis très fragiles ;
– l’application en seconde professionnelle, d’une offre de formation par grands champs professionnels et d’une orientation par spécialités pendant le second semestre de l’année de seconde professionnelle.
Vote CSN :    Pour  Contre  Abstention 5


Éducation et pédagogie – Congrès Avignon – Mai 2015

Motion d’actualité
Dans  le cadre des procédures d’orientation, le ministère a expérimenté «le dernier mot aux familles ». Le SNPDEN UNSA demande à ce qu’une évaluation du dispositif soit publiée.
Vote du Congrès : unanimité moins 3 abstentions


Éducation et pédagogie – CSN novembre 2009

S’il est légitime de prolonger la durée annuelle de scolarisation de tous les élèves, la « reconquête du mois de juin » a montré des limites et a provoqué des dysfonctionnements.
Cette mesure a été conduite sans réflexion approfondie sur le déroulement des procédures d’orientation, d’affectation, d’inscription, d’examens et de préparation de la rentrée suivante.
Ces opérations se prolongent sur des périodes tardives pendant lesquelles les personnels de direction sont seuls présents dans les établissements mobilisés notamment sur la préparation de la rentrée suivante.
Le SNPDEN réaffirme que le calendrier de tous les conseils de classe est de la seule compétence de la direction des établissements.
Le CSN demande que des propositions concrètes soient faites rapidement au niveau national et académique en concertation avec le SNPDEN, sur la rationalisation et la mise en cohérence territoriale des procédures d’orientation et d’affectation ainsi que sur la simplification des examens.
Vote du CSN : abstentions : 14 – contre : 2


Éducation et pédagogie – CSN mai 2007

Le SNPDEN reconnaît la qualité du rapport présenté par M. Pierre Lunel et son équipe pour promouvoir un schéma national de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes, qui tient compte d’une concertation très large et s’appuie sur une expertise réelle mais il souligne que les mesures à prendre doivent nécessairement recueillir l’adhésion de l’ensemble de la communauté scolaire et éducative, et valoriser l’activité des personnels spécialisés de l’Education Nationale. Ce dossier ne constitue toutefois qu’un aspect limité des mesures à prendre en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes.
Le SNPDEN admet en effet que les perspectives de l’emploi, la connaissance des filières et des métiers, sont à intégrer dans la formation générale des élèves et des étudiants, et à prendre en compte dans l’élaboration de leur projet personnel : à défaut, ils devraient se tourner vers des interlocuteurs externes, au détriment de la qualité et surtout de l’égalité dans le processus d’orientation.
Dans la situation actuelle, l’insatisfaction est manifeste et justifiée ; le développement des initiatives publiques (par exemple des collectivités territoriales conformément à leurs nouvelles compétences) ou privées (presse spécialisée, conseils payants) montre que l’attente et le besoin sont réels et que l’Education nationale n’y répond pas suffisamment, indépendamment même des considérations des moyens humains et matériels.
Toutefois, l’information sur l’orientation ne permet pas de résoudre, en elle-même, les problèmes que posent l’échec des études, les sorties sans qualification, les difficultés d’insertion professionnelle : les lacunes de l’information pèsent sans doute sur l’inégalité des parcours et les erreurs individuelles, mais ne doivent pas dissimuler la nécessité des adaptations structurelles qui sont nécessaires.
Le SNPDEN est favorable à l’extension à tous les élèves de 3ème de l’enseignement de la découverte professionnelle, qui doit être redéfini : l’option court toujours le risque de cibler des publics particuliers, par substitution à une prise en charge de la difficulté scolaire ; il s’agit au contraire d’intégrer la découverte professionnelle à la culture commune.
Le SNPDEN est également favorable, sous conditions, au principe d’une relation individualisée réaffirmée et officialisée, entre chaque élève de 3ème, de 1ère, de 1ère année d’enseignement professionnel et les professeurs principaux : l’avis des professeurs principaux pèse en effet très fortement sur les projets de leurs élèves en matière de choix d’études et de motivation personnelle. Mais cette relation ne peut se substituer à l’intervention spécialisée des C.O.Psy, ni doubler cette intervention, ni s’ajouter par empilement à des dispositifs d’information et de conseil existants : à ce titre, la recommandation faite par le ministère, par la circulaire de rentrée et avant même la présentation du rapport, d’organiser des entretiens individuels en classe de 3ème, sans référence à l’existant, ne pouvait que compromettre d’avance la réalisation de cette proposition.
Le SNPDEN demande au contraire que les entretiens individualisés s’intègrent à l’activité normale des professeurs principaux, dans le cadre de l’organisation qui relève de l’autonomie de chaque EPLE, par exemple dans les rencontres par niveau parents/professeurs.
Le SNPDEN considère d’autre part que le développement de l’apprentissage au lycée professionnel et à l’université, et celui de la VAE, doivent impliquer aussi les lycées technologiques pour les formations post-baccalauréat, dans le cadre d’un investissement de l’Education Nationale en matière de formation continue et d’apprentissage public. Mais cela ne peut être conçu comme une remise en cause de la formation initiale, puisque les publics en difficulté pour leur qualification et leur insertion professionnelle sont précisément ceux pour qui l’apprentissage est, professionnellement, le moins valorisant.
En matière d’orientation active vers l’enseignement supérieur, le SNPDEN soutient la mise en place d’un « dossier unique de candidatures », qui doit concourir à la transparence des procédures et à l’information des élèves ; il approuve également, sous réserve de précisions, l’évolution du conseil de classe du second trimestre de la terminale générale et technologique vers un conseil pour l’orientation.
Concernant le dispositif d’« orientation active » mis en place par les universités, le SNPDEN souligne que l’avis fourni (utile pour des filières qui ne sont pas sélectives) doit s’en tenir à une information et un conseil réellement personnalisés, et non dériver, faute de moyens ou de manière volontaire, vers une sélection déguisée ou des pratiques discriminantes ; que d’autre part, dans un dispositif qui permet aux postulants d’obtenir la meilleure proposition compatible avec leurs vœux, il ne doit y avoir, dans les filières sélectives, ni avis préalable ni pré-recrutement.
Le SNPDEN est résolument défavorable à l’institution d’une commission régionale de coordination post-bac dans la composition proposée par le rapport Lunel, c’est-à-dire réunissant autour du recteur et des directeurs du travail et de l’emploi, et de l’agriculture, les seuls présidents d’université, pour traiter notamment des affectations en STS ! Ou bien il s’agit de consulter les acteurs – et les personnels de direction doivent y représenter leurs formations ; ou bien il s’agit de politique régionale de l’Education nationale (ce que suggère le terme de « pilotage »), et elle doit alors relever, sans pressions, du seul recteur et de ses services. Le SNPDEN ne peut admettre que les présidents d’université pilotent, au sein d’une telle commission, les formations post-baccalauréat des lycées et, de manière générale, des formations placées sous la responsabilité de l’Etat.
Le SNPDEN prend note avec intérêt des évolutions souhaitées vers un meilleur encadrement des étudiants en licence, et vers la prise en compte, par les formations universitaires, de la préparation des étudiants à l’insertion professionnelle.
Le SNPDEN reconnaît, de manière générale, la nécessité d’une mobilisation de tous les acteurs pour améliorer l’information sur l’orientation et l’insertion professionnelle des élèves et des étudiants, mais il considère que cela ne justifie pas de remise en cause des compétences et des dispositifs existants : l’évolution des missions, en particulier le positionnement des Copsy par rapport aux établissements, mais aussi par rapport au schéma général, sont des données qui ne peuvent être occultées ; mais, pour l’équilibre même des diverses responsabilités, le dialogue social avec les organisations syndicales représentatives devra accompagner nécessairement cette évolution pour permettre les mobilisations nécessaires.
Vote du CSN : la motion est adoptée (pour : 133 – contre : 1 – abstentions : 0)


Éducation et pédagogie – CSN mai 2006

Le SNPDEN demande que l’éducation au choix soit mise en place dès le cycle d’adaptation au collège. Ce doit être un ensemble d’activités à part entière pris en charge par l’équipe pédagogique et le COP dans le cadre du projet d’établissement. Il est donc essentiel que :
– les établissements disposent des moyens et des outils nécessaires,
– des COP soient affectés dans les établissements et que leur présence y soit renforcée.
Pour parvenir à cette orientation positive tant attendue et souhaitée, il est nécessaire que l’évaluation prenne en compte toutes les compétences de l’élève : il faut faire évoluer l’évaluation actuelle fondée sur le constat des insuffisances vers une évaluation globale plus positive et clarifiée.
Vote du congrès : adoptée avec 3 contre et 25 abstentions


Éducation et pédagogie – CSN mai 2006

A propos de la liaison collège / lycées :
Il est indispensable de
• Améliorer le palier d’orientation 3ème / 2nde par une articulation institutionnelle forte et non une rupture : cela suppose une harmonisation obligatoire des exigences dans le cadre d‘une coopération renforcée des établissements. Ce palier doit permettre aux jeunes de s’inscrire dans une réelle perspective d’orientation positive et raisonnée.
• Mettre en place les passerelles nécessaires et promouvoir les projets pédagogiques permettant une orientation positive en limitant le plus possible les redoublements en fin de 2nde.
Vote du congrès : adoptée avec 5 abstentions


Éducation et pédagogie – CSN mai 2004

L’orientation en lycée professionnel est marquée par d’indéniables difficultés :
• Elle concerne souvent les élèves en difficulté scolaire qui ont choisi, voire subi, une orientation par défaut.
• Une partie d’entre eux est affectée dans des sections qu’ils n’ont pas choisies.
• La vie scolaire y est parfois difficile pour les filles dans les sections industrielles notamment.
• Les filles sont majoritaires dans les sections tertiaires ou en carrière sanitaires et sociales. Or ce sont des formations qui offrent peu de débouchés en termes d’emplois, ou ne correspondent pas aux emplois qui existent dans certaines régions.
• La hiérarchie, réelle ou supposée, des formations correspond de moins en moins à la hiérarchie des emplois, en termes de rémunération.
Plusieurs mesures ont été adoptées pour valoriser l’enseignement professionnel et donner à la voie professionnelle une dignité égale à celle des voies générale et technologique :
• La labellisation « lycée des métiers » : elle peut être positive si elle ne met pas en péril l’équilibre entre les formations d’un établissement
• Le bac pro en 3 ans : un rapport de l’inspection générale sur le Bac pro en trois ans dans le secteur industriel demande une pause dans l’expérimentation. La mise en place de ces formations, qui peuvent être intéressantes, s’est effectuée trop rapidement.
Ces mesures peuvent être positives mais elles ne sont pas suffisantes.
Des passerelles (1ère d’adaptation ou dispositif équivalent) doivent être maintenues ou créées (accueil des bacheliers professionnels en BTS), des aides financières apportées (revalorisation des bourses et fonds sociaux abondés) pour que l’orientation en lycée professionnel apparaisse comme un parcours équivalent aux autres parcours, porteur lui aussi de débouchés.
Une meilleure formation (ou information) doit être assurée pour les acteurs de l’orientation.
Une grande attention doit être apportée à l’orientation des filles.
Une meilleure information doit être diffusée sur l’importance du diplôme et la valeur de lacertification dans un cursus européen.
Tout lycéen devrait pouvoir imaginer son propre parcours, individualisé et ambitieux, dans une perspective d’intégration à la vie sociale.
Vote CSN : Texte adopté moins 10 contre et 37 abstentions

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