La commission éducation et pédagogie a réuni 78 participants représentant 28 académies. 64 avaient déjà participé à au moins un CSN ou un congrès. Elle était présidée par Robert Leboeuf, SD de la Côte d’or.
D’emblée, il a été précisé que les travaux de la commission s’inscrivaient dans une logique de continuité et différentes positions votées par des CSN ou des congrès à une quasi unanimité ont été rappelées : attachement au collège pour tous, au lycée « polymorphe » ou polyvalent, à l’instauration d’un socle commun de connaissances et de compétences. Les thèmes choisis pour le congrès de Dijon évoquent également nécessairement les travaux publiés dans un numéro hors série de Direction en 1997 sur le collège et le lycée. Le congrès de Dijon lui-même a été préparé par une réunion de la commission nationale éducation et pédagogie le 7 mars 2006 au siège à Paris. A cette réunion 18 académies étaient représentées malgré les aléas de la météo et une grève des transports.

Comment transformer l’évaluation et les mécanismes de l’orientation pour une meilleure réussite de l’élève ?

Actuellement, l’organisation de la scolarité se déroule au départ suivant un mode linéaire : tous les élèves ou presque suivent un même cursus, quel que soit leur niveau en terme d’acquisition ou de rythme. Puis interviennent les mécanismes d’orientation qui répartissent les élèves entre différentes voies la plupart du temps étanches entre elles en s’appuyant sur une évaluation. Le modèle de la classe avec son professeur et son programme à respecter reste la référence. Le rapport annexé de la loi d’orientation rappelait les objectifs européens : 100% de jeunes sortant qualifiés du système éducatif, 80% au niveau du baccalauréat, 50% titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Le rapport a disparu, les objectifs demeurent et sont toujours aussi lointains. L’organisation actuelle de l’orientation et les modalités de l’évaluation ne semblent pas pouvoir permettre de les atteindre.

L’évaluation

L’évaluation qui s’exprime surtout par des notes, fondée essentiellement sur un modèle dépréciatif, en référence à l’enseignement supérieur, prend davantage en compte les manques que les compétences acquises individuellement par chaque élève. Cela contribue à renforcer le sentiment d’échec personnel ; de plus, l’acquisition des compétences transversales (travail d’équipe, capacité à communiquer, compétences techniques, qualités artistiques, habiletés manuelles,x) n’est jamais mise en évidence ni valorisée. Le redoublement reste aujourd’hui l’un des seuls remèdes à la difficulté scolaire. Les examens sanctionnent un niveau d’acquisition globale.
L’évaluation est la base de la sélection et toutes les études montrent combien elle peut être discutable.
Malgré de nombreuses contributions sur ce sujet et quelques tentatives pour modifier l’évaluation dans le système éducatif français, l’évaluation des élèves continue de mettre en avant les aspects négatifs de leurs travaux. La référence aux classes préparatoires aux grandes écoles sert en partie à définir les critères de ce qui est la norme au lycée, la référence à la classe de seconde ce qui est la norme au collège et la classe de sixième permet de définir ce qui est exigible au cours moyen. En outre, la perspective du diplôme, le baccalauréat par exemple, conditionne les pratiques pédagogiques et les modalités de l’évaluation. C’est tout le système qui apparaît figé.
Les conséquences sur les individus peuvent être dévastatrices. L’évaluation sanction conduit un certain nombre d’élèves au découragement et à l’échec. Si l’écart entre le niveau à atteindre et le leur reste trop grand, il ne sera tenu aucun compte des progrès accomplis (souvent trop minimes).
L’évaluation, bien souvent ramenée à la seule notation n’est pas toujours comprise par les élèves qui ne saisissent pas que les savoirs se construisent et raisonnent en termes de chance ou de malchance. Une évaluation sommative est dans notre système probablement nécessaire pour qu’il y ait des repères par rapport aux exigences en termes de savoirs et de niveau. Mais elle est insuffisante. La notion de moyenne (10 sur 20) brouille aussi les repères car au fond, 10, cela ne signifie pas grand-chose si cela correspond à l’atteinte de la moitié seulement des exigences. Et pourtant cela suffit pour obtenir un examen, pour passer dans la classe supérieure et c’est parfois une note chèrement gagnée.
On parle souvent d’évaluer d’autres compétences (capacité d’adaptation, de travailler en équipe, capacité à progresser, courage et motivation, capacité de travailx) mais on en tient en réalité très peu compte.
Cette réflexion à mener dans le cadre de nos projets d’établissement s’inscrit également dans le cadre de la mise en place de la LOLF. L’évaluation des élèves est un des éléments de l’évaluation des établissements. Il faut poser la question en termes de valeur ajoutée pour les élèves et d’objectifs de performance pour les établissements

Motion n° 1 :
Dans notre système éducatif, l’évaluation des élèves est trop souvent fondée sur un modèle dépréciatif. Cette évaluation qui a le double objectif de déterminer les acquis des élèves et de certifier, se résume la plupart du temps à l’attribution d’une note. Afin de permettre la réussite de tous les élèves, l’évaluation doit favoriser l’émergence et le maintien de leur motivation tout en tenant compte des exigences de la formation.
Le SNPDEN demande la mise en place d’une évaluation fondée sur le contrôle des acquisitions de connaissances et des compétences qui mesure les progrès plutôt que les manques et valorise ainsi l’élève.
Dans le cadre de leurs missions les personnels de direction ont un rôle essentiel dans l’évaluation des élèves. Leur action ne se situe pas au niveau de l’acte d’évaluation mais bien dans la mise en place de leviers qui permettront le changement des pratiques.
Le conseil pédagogique devient l’instance privilégiée dans l’établissement pour initier une réflexion, proposer une évolution des pratiques, dans le cadre des projets d’établissement.
L’implication des corps d’inspection est nécessaire à tous niveaux et l’adaptation des programmes, la transformation des examens et des modes de certification sont indispensables au niveau national.
Vote du congrès : adoptée avec 7 abstentions

L’orientation

L’orientation pendant les années collège et les années lycée est-elle nécessaire et légitimement fondée ? Pourquoi et comment « orienter » les élèves ? Il s’agit en théorie comme cela se fait dans d’autres pays d’Europe de répartir les élèves selon des filières en fonction de leurs aptitudes scolaires et de leurs goûts. L’orientation permettrait donc d’adapter l’enseignement aux élèves (et réciproquement) et de permettre une meilleure réussite. Mais ce dernier objectif n’est pas réellement rempli. L’orientation a également pour but de permettre une meilleure insertion des individus dans la société et plus particulièrement sur le marché du travail, l’adaptation des formations répondant aux besoins de l’économie. Cet objectif ne semble pas davantage atteint de façon satisfaisante.
Cependant il semble difficile en l’état actuel des formations de maintenir au collège comme au lycée tous les élèves dans les mêmes classes et dans la même voie. Ce serait les emmener tous à l’échec. L’enjeu est d’orienter de façon positive pour individualiser les parcours de formation, pour susciter une envie et répondre à des demandes correspondant à des goûts ou à des projets, pour permettre une insertion sociale et professionnelle ultérieure et donner à chacun les moyens de bénéficier de la formation tout au long de la vie. Souplesse et diversification du système sont nécessaires.
Or l’orientation se fait souvent par défaut. Elle entérine et même accentue les inégalités sociales ainsi que les inégalités entre les sexes sans permettre de répondre aux enjeux économiques et sociaux : le nombre de jeunes qui en France sortent du système éducatif sans diplôme et/ou sans qualification ne diminue pas. L’orientation s’appuie en théorie sur les aptitudes des élèves et tient compte de leurs goûts. Mais elle met en jeu des données complexes puisque les filles, plus scolaires, qui réussissent mieux dans les disciplines académiques, sont moins souvent orientées vers des sections plus prisées. Entrent donc en jeu non seulement les résultats mais aussi des mécanismes complexes d’auto censure ainsi que le manque d’estime de soi.
Les procédures d’orientation reposent presque exclusivement sur les évaluations, c’est-à-dire essentiellement sur les notes. Elles sont complexes et peu compréhensibles pour les non initiés. Il est nécessaire de les rendre plus lisibles, plus équitables et moins stigmatisantes. Une autre conception de l’évaluation devrait permettre une orientation plus juste.
L’apprentissage est une modalité de la formation initiale dont il ne faut sous estimer ni la valeur ni l’efficacité. Il doit prendre toute sa place dans l’enseignement public. Il nécessite à la fois une maturité suffisante de l’élève et une formation adéquate du tuteur. Mais il ne peut être un dispositif de prise en charge de la grande difficulté scolaire. Pour les élèves en grande difficulté, le SNPDEN souhaite maintenir, lorsque les équipes pédagogiques les juge utiles, les dispositifs dérogatoires d’alternance au collège, qu’il s’agisse d’une simple ou d’une double alternance. Ils permettent d’apporter des solutions individuelles à des situations douloureuses. La commission a évoqué le dispositif de l’apprentissage junior : plusieurs académies ont réaffirmé leur opposition profonde à ce dispositif qui aboutit à raccourcir la durée de la scolarité obligatoire. D’autres positions ont été plus nuancées à condition que la première phase de l’apprentissage ne commence pas avant 15 ans soit l’âge légal autorisé jusqu’alors pour le pré-apprentissage et que les compétences du socle commun soient réellement acquises.
La liaison 3ème/2nde : Pour beaucoup des élèves qui restent dans le cursus scolaire, l’orientation, en particulier l’orientation en fin de troisième et en fin de seconde, est mal vécue. Elle l’est d’autant plus mal qu’il y a plusieurs types de lycées : lycée général et technologique d’un côté, lycée professionnel de l’autre. Rares sont les lycées polyvalents offrant les différents types de formation. La coexistence des diverses voies de formation au sein d’un même établissement qui est une demande syndicale réitérée avec force au cours de plusieurs CSN et congrès rend plus faciles les mécanismes d’orientation et permet des changements de voie. Lorsque l’établissement n’est pas polyvalent, l’orientation en lycée professionnel est souvent dévalorisée.
Dans le cursus scolaire d’un élève, l’orientation en fin de troisième est un moment décisif qui peut s’avérer à haut risque car il y a confrontation entre les espoirs des familles et des jeunes, et les exigences du système. Même lorsque l’orientation est choisie ou acceptée, le fossé entre le collège et le lycée peut générer l’échec scolaire. D’où l’importance de la liaison troisième-seconde.
La nécessité d’une orientation positive des élèves est à réaffirmer. L’accent doit particulièrement être mis sur la continuité 3ème / 2nde et la fluidité des passages entre voie générale, technologique et professionnelle doit être améliorée. Mais la notion de seconde totalement indifférenciée est loin de faire l’unanimité : les académies se sont prononcées dans leurs contributions en majorité pour maintenir d’une part les 2nde générales et technologiques, et d’autre part les 2nde professionnelles.

Motion n° 2 :
A propos de la liaison collège / lycées :
Il est indispensable de
• Améliorer le palier d’orientation 3ème / 2nde par une articulation institutionnelle forte et non une rupture : cela suppose une harmonisation obligatoire des exigences dans le cadre d‘une coopération renforcée des établissements. Ce palier doit permettre aux jeunes de s’inscrire dans une réelle perspective d’orientation positive et raisonnée.
• Mettre en place les passerelles nécessaires et promouvoir les projets pédagogiques permettant une orientation positive en limitant le plus possible les redoublements en fin de 2nde.
Vote du congrès : adoptée avec 5 abstentions

L’information sur l’orientation
En ce qui concerne l’organisation de l’information sur l’orientation, la commission ne souhaite pas considérer l’orientation comme une « matière » à part entière même si des heures sont inscrites dans l’emploi du temps pour l’éducation à l’orientation. Elle préfère parler d’éducation à l’orientation ou d’éducation au choix qui devrait être prise en charge par une équipe réunissant le plus d’acteurs possible dans l’établissement.

Motion n° 3 :
Le SNPDEN demande que l’éducation au choix soit mise en place dès le cycle d’adaptation au collège. Ce doit être un ensemble d’activités à part entière pris en charge par l’équipe pédagogique et le COP dans le cadre du projet d’établissement. Il est donc essentiel que :
• les établissements disposent des moyens et des outils nécessaires,
• des COP soient affectés dans les établissements et que leur présence y soit renforcée.
Pour parvenir à cette orientation positive tant attendue et souhaitée, il est nécessaire que l’évaluation prenne en compte toutes les compétences de l’élève : il faut faire évoluer l’évaluation actuelle fondée sur le constat des insuffisances vers une évaluation globale plus positive et clarifiée.
Vote du congrès : adoptée avec 3 contre et 25 abstentions

Le lycée en mutation

De nombreux soubresauts agitent les lycées depuis plusieurs années. Nous avons connu des consultations et des réformes diverses. La vie scolaire a beaucoup évolué, la nécessité de l’éducation à la citoyenneté est réaffirmée même si la mise en pratique est parfois peu probante. Mais l’organisation des formations, elle, évolue peu. Quant aux examens, loin d’être simplifiés comme toutes les commissions et rapports le préconisent, ils ne cessent de se compliquer.
Plusieurs étapes décisives de la formation en lycée ont été prises en compte par la commission.
La classe de seconde : C’est un des tournants de la scolarité. Les échecs (redoublements et réorientations) sont nombreux en fin de seconde. Deux hypothèses sont envisageables : soit l’orientation de ces élèves prononcée par le collège n’était pas judicieuse, soit le lycée ne sait pas les accueillir à moins que les deux hypothèses ne soient exactes.
La liaison 3ème/2nde forte et institutionnalisée permettrait sans doute d’éviter certaines erreurs.
Peut-être faudrait-il concevoir une sorte de cycle 3ème /2nde qui permettrait une orientation graduelle en 2 étapes. A la fin d’une classe de 3ème effectuée au collège, les élèves auraient le choix entre la 2nde générale avec options technologiques ou non et la 2nde professionnelle organisée en grands champs de formation. Les deux types de seconde pourraient être de vraies secondes de détermination. En atténuant le palier de fin de 3ème, on arriverait à gérer avec plus de souplesse les parcours des élèves et on diminuerait le nombre de sorties sans solution. En fin de 2nde professionnelle, les élèves choisiraient un CAP/BEP pour envisager ensuite une insertion professionnelle immédiate ou une poursuite d’études en Bac Pro puis un BTS, Bac Pro en 2 ans ou en 3 ans selon le niveau atteint en fin de seconde. Le choix apparaîtrait aux élèves certainement moins aléatoire et moins brutal que celui qu’ils font actuellement en sortant de 3ème sans idées précises sur la réalité des métiers.
Dans un système où l’orientation procèderait d’une réflexion à 2 niveaux et sur 2 ans, les redoublements devraient nettement diminuer.
Mais il n’y a pas de consensus au sein de notre syndicat sur ce point.
En revanche il y a accord pour affirmer qu’il est indispensable d’améliorer la lisibilité de la classe de 2nde qu’elle soit professionnelle ou générale et technique.

Motion n° 4 :
Le SNPDEN demande la création de 2ndes professionnelles indifférenciées par grands champs professionnels, sans multiplier ces champs.
Vote du congrès : adoptée avec 141 pour, 95 contre et 51 abstentions

Amendement (ajout à la motion 4):
Cette mesure s’inscrit dans la promotion de l’enseignement professionnel et doit obligatoirement s’accompagner d’un renforcement des capacités d’accueil
Vote du congrès : pour : 136 contre : 67 abstentions : 73

La question des enseignements de détermination en seconde générale et technologique a donné lieu à un long débat dans la commission. A titre indicatif une partie d’une motion de l’académie de Nice, proposée à la réflexion de toutes les académies dans le document préparatoire sans avoir suscité de retour est mise aux voix.
Le SNPDEN, demande la simplification des parcours des élèves de lycées (x) et la suppression des options « déterminantes » de seconde générale.
Il avait été précisé que le texte ne serait pas soumis au congrès en l’absence d’une véritable réflexion collective sur le sujet mais le résultat est intéressant à rapporter : 40 pour, 34 contre, aucune abstention.
La motion votée ensuite se situe sur un autre plan. Elle rappelle un principe qui est loin d’être toujours mis en xuvre.


Motion n° 5 :
Le SNPDEN réaffirme son attachement à l’esprit de la seconde de détermination telle qu’elle a été conçue à l’origine. En aucun cas, les enseignements de détermination, qu’ils soient généraux ou technologiques, ne doivent prédéterminer une orientation. Les horaires de ces enseignements doivent être harmonisés.
Vote du congrès : adoptée avec 2 contre et 54 abstentions

Le redoublement en lycée ne devrait apparaître que comme une modalité parmi d’autres de remédiation par rapport à la difficulté scolaire, et sans doute pas la meilleure. Dans le cadre de leur autonomie les établissements devraient recevoir les moyens qui leur permettent de lutter contre l’échec scolaire. A eux de choisir de faire doubler leurs élèves ou de mettre en place d’autres pédagogies, d’autres dispositifs dont l’efficacité devra être évaluée. Une organisation modulaire des enseignements est notamment envisageable mais les problèmes concrets de mise en xuvre sont des obstacles réels.
Le bac pro doit rester un niveau d’insertion. Néanmoins, les bacheliers professionnels pourraient pour la majorité d’entre eux poursuivre des études en BTS et IUT avec des dispositifs adaptés. Pour ce qui concerne les bacheliers technologiques, leur parcours doit être pris en compte par les universités pour éviter les désillusions et les échecs massifs actuels.
Des passerelles devront toujours exister afin de permettre aux uns et aux autres de changer de parcours à tout moment, sous forme de dispositifs d’accompagnement plus que de classes spécifiques.
Le baccalauréat et les autres examens: : De tous les examens de l’enseignement scolaire, le baccalauréat est le plus symbolique. Les réformes successives le rendent de plus en plus complexe sans que rien ne vienne résoudre le problème sans cesse dénoncé de la lourdeur de son organisation. La motion proposée reformule des demandes déjà exprimées par le SNPDEN. Sans modification du baccalauréat aucune évolution du système ne sera possible.

Motion n° 6 :
Le SNPDEN exige la nécessaire simplification du baccalauréat. Les résultats seraient identiques si trois disciplines fondamentales seulement étaient évaluées par série en fin de cycle. Les autres matières seraient évaluées tout au long de l’année sous le contrôle d’une instance académique de régulation.
Vote du congrès : adoptée avec 1 contre et 12 abstentions

La formation continue en GRETA et la formation tout au long de la vie : Le SNPDEN a à plusieurs reprises répété son attachement aux missions de formation continue de l’éducation nationale. Mais le statut actuel des GRETA ne donne pas satisfaction : le rattachement à un EPLE implique une gestion très lourde et peu réactive, l’accroissement des charges devient insupportable et menace la survie des organismes.
Diverses possibilités sont à envisager :
– la transformation des GRETA en EPLE à part entière avec des personnels de direction nommés dans le cadre du mouvement,
– l’intégration des formations GRETA dans l’ensemble des formations des lycées, avec éventuellement un personnel de direction adjoint supplémentaire et une bonification au niveau de la catégorie de l’établissement..
Le premier cas pourrait d’ailleurs n’être considéré que comme un cas particulier du second, certains établissements étant plus particulièrement dédiés à la formation continue comme d’autres le sont aux formations de l’enseignement supérieur. La notion de poste gagé (personnels enseignants ou administratifs) pourrait ainsi évoluer.
– le statu quo avec des modifications ponctuelles facilitant la gestion et améliorant la réactivité
Le SNPDEN s’est déjà positionné sur l’intérêt de la juxtaposition des différentes voies de formation dans les lycées : formation générale, technologique et professionnelle initiale sous statut scolaire, professionnelle initiale par l’alternance et formation continue. La confrontation des différentes pratiques pédagogiques au sein d’une même structure permet de brasser des conceptions et des pratiques pédagogiques différentes, enrichissantes pour tous les formateurs.
La VAE prend une place de plus en plus importante les EPLE ont leur rôle à jouer dans le dispositif de validation mais ce ne doit pas être au détriment des autres enseignements.

Motion n° 7 :
Le congrès demande au bureau national que soit réactivé au plus vite le groupe de travail national du SNPDEN afin de mener et de faire aboutir la réflexion sur le devenir des GRETA.
Vote du congrès : adoptée avec 1 abstention

Motion n° 8 :
Le SNPDEN s’insurge contre le désengagement de l’Etat que traduit la mesure consistant à mettre à la charge des CFA publics et des GRETA depuis le 1er janvier 2006 l’ensemble des charges patronales afférentes aux postes gagés, sans concertation ni compensation pérenne. Il rappelle son attachement à un service public d’éducation capable d’assurer la formation de l’individu tout au long de la vie.
Il demande que des négociations s’engagent rapidement pour obtenir l’abrogation de la mesure.
Vote du congrès : adoptée avec 1 contre

L’éducation prioritaire

Motion n°9 :
Le SNPDEN dénonce le fait que les moyens supplémentaires accordés aux collèges Ambition Réussite soient financés par :
• La perte d’une ½ heure en 5ème et en 4ème
• La diminution du H/E en ZEP comme dans les autres établissements
• Le calcul a minima des effectifs

La réussite de tous les élèves doit rester le seul objectif du service public d’éducation.
La mise en place du dispositif réussite ne doit pas :
• Etre effectuée au détriment des autres collèges
• Mettre en cause la sectorisation des lycées
• S’en prendre à la cohérence du service public en multipliant les catégories de collège d’enseignants et d’élèves
• Faire croire que les dispositifs adaptés peuvent disparaître ou diminuer très sensiblement (SEGPA, UPI, 3ème d’insertion).
En tout état de cause les critères retenus ne semblent pas tous transparents, le nombre de réseaux retenus est notoirement insuffisant, et les lycées ne doivent pas en être exclus.
Vote du congrès : unanimité

Le socle commun 

Le SNPDEN a, à de nombreuses reprises, réclamé la mise en place d’un socle commun de connaissances et de compétences, fondateur d’une culture commune au sein d’une société et garant de la possibilité pour tous d’accéder à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Ce socle, inscrit dans la loi d’orientation et de programme sur l’avenir de l’Ecole est un des rares éléments de cette loi qui nous ont satisfaits. Un groupe de travail de la DESCO, puis le haut conseil de l’éducation ont rédigé des recommandations sur lesquelles le ministère s’est appuyé pour réaliser un projet de décret accompagné d’une longue annexe précisant le contenu du socle. 7 compétences constituent le socle, chacune d’elles étant déclinée en connaissances, capacités et attitudes.

Motion n°10 :
Le SNPDEN accueille favorablement le projet de décret relatif à la définition du socle commun et son annexe. Il attire néanmoins l’attention sur la nécessité d’éviter l’encyclopédisme notamment dans le domaine des connaissances.
Ce projet suscite quelques remarques quant à sa mise en oeuvre
• La question des modes de validation de ce socle reste posée. Celle-ci ne peut se concevoir que dans sa globalité, il ne s’agit en aucun cas de moyenne ni de compensation.
• Le livret de compétences est un outil privilégié pour l’évaluation et le suivi de l’acquisition des compétences (connaissances, capacités, attitudes). Ce livret doit rester la propriété de l’élève.
• L’articulation avec les programmes reste à préciser. Le socle commun ne se confond pas avec eux.
• Toute personne doit se voir garantie l’acquisition de ce socle commun dans toute la mesure du possible avant la fin de la scolarité obligatoire quel que soit son parcours de formation.
• Une formation de tous les personnels de l’éducation nationale devra précéder et accompagner ce dispositif.

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