A partir, notamment, des thèmes retenus lors du CSN « court » de novembre, pour la préparation de celui d’avril, la commission « métier » a organisé ses travaux en deux parties. La première – parce que le questionnement retenu (gestion des ressources humaines) ne concerne pas que son seul domaine de compétence – a réuni les deux commissions « éducation et pédagogie » et « métier ».

Commission mixte « éducation et pédagogie » et « métier »

La gestion des ressources humaines : une problématique nouvelle au cœur des réformes ?

Nous voyons, au travers des réformes engagées et de celles annoncées, se poser une problématique nouvelle dans le cadre de l’exercice de notre métier, celle de la gestion des ressources humaines. Certes, celle-ci était déjà présente mais elle risque de prendre une dimension nouvelle par :
• le recrutement (« mastérisation » et la formation des enseignants…),
• l’affectation (nouveaux dispositifs, CLAIR/ECLAIR, ERS, expérimentations académiques…),
• de nouvelles missions (préfet des études…),
• le remplacement,
• l’évaluation.
Cette question, dont les implications relèvent également de la commission « éducation et pédagogie », a donc réuni les membres des deux commissions, sous la présidence d’Alain Dani, secrétaire académique de Nice.
Les travaux étaient animés, pour la commission « éducation et pédagogie » par Isabelle Bourhis, accompagnée de Catherine Petitot, Lysiane Gervais, Serge Guinot, Corinne Laurent et Eric Krop et, pour la commission « métier », par Pascal Bolloré, Michel Richard, Lydia Advenier, Jean Faller, Dominique Faure, Joël Lamoise et Alain Ouvrard.
Isabelle Bourhis et Pascal Bolloré, secrétaires nationaux, rapporteurs de chacune des commissions, ont introduit les débats, notamment à partir des documents transmis aux membres du CSN.
Il a été choisi de donner un éclairage particulier à la gestion des ressources humaines dans le cadre du dispositif CLAIR. Celui-ci a été présenté par Alain Ouvrard, membre de la commission « métier » du bureau national. Ensuite, l’un des collègues engagé dans ce dispositif a fait part de son expérience, complétant ainsi ce qui a déjà été publié dans le numéro 187 de Direction.
Outre ce précieux témoignage, 10 contributions étaient parvenues des académies et, lors du débat, 9 interventions, provenant de 9 académies, ont permis d’élaborer le texte d’orientation suivant.

Texte d’orientation
Les réformes engagées ces dernières années – voire ces derniers mois – font apparaître, pour les personnels de direction, des problématiques nouvelles dans la gestion des ressources humaines et tout particulièrement des personnels enseignants. Ceci se manifeste à différents niveaux :
• Dans le recrutement (« mastérisation ») et la formation : le SNPDEN-UNSA au sein de l’UNSA-Éducation entend poursuivre son engagement pour une refonte de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. Face aux difficultés pour les étudiants, les professeurs stagiaires, les établissements scolaires et les élèves, que cette réforme engendre, le SNPDEN-UNSA ne saurait se satisfaire d’un simple toilettage de l’année de stage. La période d’admissibilité des concours doit être avancée en fin de master 1, dans un souci d’anticipation et de justice sociale pour les étudiants. La préparation au master doit nécessairement intégrer une réelle formation professionnelle dans toutes ses dimensions. En cohérence avec les besoins d’évolution de notre système d’enseignement et les réformes en cours, au-delà de compétences académiques attestées par un niveau désormais élevé de formation, le référentiel de compétences doit fédérer la formation des futurs enseignants. Le fonctionnement des établissements scolaires et la continuité des enseignements pour les élèves doivent nécessairement être préservés. Les conditions de travail des professeurs stagiaires doivent leur permettre d’articuler des temps d’enseignement, de formation et de réflexion prospective sur leur pratique, ce qui est incompatible avec un service à plein temps dans un établissement. Il est totalement illusoire d’imaginer, lorsque le jeune professeur parvient à surmonter sa charge actuelle d’enseignement et de formation, que les personnels de direction leur permettront de prendre la mesure du fonctionnement d’un établissement scolaire et la réalité de ses instances.
• Dans l’affectation, dont les conditions sont modifiées par la mise en œuvre de nouveaux dispositifs : CLAIR/ECLAIR, internat d’excellence, ERS, voire dans le cadre d’expérimentations académiques qui mettent en jeu des profilages de postes d’enseignants dans des EPLE « classiques » qui amènent les chefs d’établissement à définir des fiches de poste, à classer des candidatures, à rédiger des lettres de mission. En ce domaine, le SNPDEN-UNSA, au sein de l’UNSA-Éducation, rappelle :
o que les personnels de direction n’ont pas souhaité être maîtres d’œuvre dans le recrutement et l’affectation des enseignants et qu’ils font d’ores et déjà part de leur crainte d’une absence de volontariat des enseignants pour occuper les postes étiquetés « CLAIR » ;
o que tout projet particulier d’établissement, soutenu par l’équipe de direction et validé par le conseil d’administration, notamment dans le cadre du champ expérimental de l’article 34 de la loi de 2005 (Code de l’éducation L.401-1), peut être facilité par des procédures identiques au mouvement sur des postes spécifiques académiques ;
o que des conditions professionnelles particulières peuvent ainsi être proposées, à titre expérimental, et validées en commission paritaire, aux personnels qui souhaitent participer à un projet innovant.
• Dans de nouvelles missions, comme celles de préfet des études, qui relèvent exclusivement du projet de l’établissement, définies et validées par le CA pour répondre à des problématiques locales particulières.
• Dans le remplacement (dernier texte, note de service n° 2010-140 du 20-9-2010 : Amélioration du dispositif de remplacement des personnels enseignants dans les établissements d’enseignement du second degré public, BOEN 37 du 14 octobre 2010).
• Dans l’évaluation (entretiens professionnels et « pacte de carrière ») dont découlent certains régimes indemnitaires. Le décret n° 2010-888 du 28 juillet 2010 relatif aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires de l’État prévoit la mise en œuvre « chaque année, d’un entretien professionnel qui donne lieu à compte rendu. Cet entretien est conduit par le supérieur hiérarchique direct », à compter du 1er janvier 2012, qui, pour le SNPDEN-UNSA, doit aussi pouvoir être le chef d’établissement adjoint.
Face aux évolutions importantes générées par ces réformes, le CSN du SNPDEN-UNSA rappelle son attachement, d’une part, au principe du recrutement national des enseignants, seul à même de garantir l’équité de traitement des territoires et, d’autre part, à celui du caractère paritaire du traitement de certaines modalités de la gestion des personnels.
S’agissant des procédures spécifiques, au niveau de l’établissement, le conseil d’administration doit être sollicité dans le cadre du projet d’établissement préalablement à toutes décisions.
Le SNPDEN-UNSA demande fermement que toute expérimentation s’agissant des ressources humaines, comme dans tout autre domaine, fasse l’objet d’une évaluation avant une éventuelle généralisation.

Vote du CSN : 183 votants/183 pour

Isabelle Bourhis
Pascal Bolloré


Les travaux se sont poursuivis sous la présidence d’Alain Dani, animés par Pascal Bolloré, Michel Richard, Lydia Advenier, Jean Faller, Dominique Faure, Joël Lamoise et Alain Ouvrard.

Commission « métier »

Points abordés
• Améliorer les conditions d’exercice de notre métier
• Des relations différentes avec les autorités ?
• Des systèmes d’information efficients ?

Pascal Bolloré, secrétaire national, rapporteur de la commission, a introduit les débats à partir des documents transmis aux membres du CSN.

Améliorer les conditions d’exercice de notre métier

D’autres structures, d’autres acteurs, d’autres missions ?
Les établissements multi-sites
La charte de pratique de pilotage, annexée au Relevé de conclusion sur la situation des personnels de direction (1), signée par le ministre de l’Education le 24 janvier 2007, précisait les conditions de constitution d’établissements « multi-sites » : « L’autorité académique, en concertation étroite avec les collectivités concernées et les établissements, mènera parallèlement une réflexion sur l’évolution du réseau des EPLE en tenant compte de l’aménagement du territoire. Cette réflexion devrait conduire à une restructuration des EPLE. Les plus petits d’entre eux, évoluant en unités pédagogiques de proximité, seront rattachés à un EPLE-support qui sera doté d’une équipe de direction complète et d’un pôle administratif renforcé ».
C’est la prise en compte de ce que nous avions proposé au travers de motions de congrès et de CSN depuis 2004.
Il est cependant apparu, au travers de ce qui est régulièrement relaté dans nos instances, que des regroupements d’établissements ne correspondant pas à ces critères seraient pratiqués.
Dès lors, il a semblé souhaitable – lors du CSN de novembre 2010 – de procéder à un état des lieux, un recensement de ce qui se pratique réellement dans les académies, car peu d’informations officielles sont disponibles. Une certaine confusion et, surtout, semble-t-il, certaines dérives se produiraient : il en est ainsi, dans une académie, de plusieurs regroupements de lycées de 4ème catégorie…

Afin d’établir un état des lieux précis de ces situation, la commission « métier » du bureau national a souhaité proposer une enquête – voulue comme la plus exhaustive possible – au niveau des départements.
Dominique Faure a rédigé un article, publié dans Direction 184, sur cette problématique des établissements multi-sites afin de préparer la réflexion de notre CSN, en rappelant les positions que nous avions antérieurement adoptées lors des congrès et CSN. Elle en a présenté une synthèse à la commission « métier » du CSN et nous a donné les premiers éléments de l’enquête (actuellement 42 % de réponses ; 5 académies ne sont pas du tout représentées dans les résultats partiels) : sur les 42 départements recensés, 34 n’ont pas de multi-sites mais 53 % d’entre eux affirment l’existence de projets futurs non concertés.
Dans les 8 autres départements, 21 regroupements d’EPLE sont décrites, allant d’un multi-sites composé de 2 petits collèges, soit 350 élèves, jusqu’au multi-sites regroupant 1 LGT + 1LP + 1 collège à 1.200 élèves.
20 % respecteraient la charte de pilotage.
Mais il ne s’agit là que d’un rapport d’étape.
5 contributions ont été adressées par les académies.
Un collègue, principal, ayant vécu l’expérience d’un multi-sites comprenant deux petits collèges, l’a relatée.
Le débat pour l’élaboration du projet de motion a suscité 11 interventions représentant 11 académies.

MOTION 1

Le rapport d’étape concernant l’enquête sur les établissements multi-sites, menée par le SNPDEN-UNSA, fait apparaître un déficit massif de concertation dans les académies entre les administrations rectorales, les collectivités territoriales et les représentants des personnels de direction sur les projets de regroupements d’EPLE.
Le SNPDEN-UNSA rappelle, dans le cadre de ses mandats antérieurs, son exigence de concertation sur cette question, dans le cadre de la charte de pilotage. Il rappelle que la création d’un multi-sites doit se situer dans une perspective d’amélioration du fonctionnement du service public d’éducation et de l’exercice de notre métier.

Vote du CSN : 183 votants /162 pour la motion/10 contre la motion/11 abstentions

Temps de travail et équipe de direction : peut-on travailler différemment ?
Éléments de réflexion / rappel des positions du SNPDEN
Le temps de travail des personnels de direction est une réflexion déjà ancienne dans notre organisation puisque – mais il s’agissait alors d’une entrée par l’ARTT – entre, par exemple, le congrès de Nantes et la publication de l’arrêté du 27 août 2007, pas moins de 7 motions de congrès et de CSN ont été adoptées.
L’arrêté précise, dans son premier article, que « les personnels régis par le décret du 11 décembre 2001 susvisé qui exercent leurs fonctions dans des établissements d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’Education nationale sont responsables de l’organisation de leur travail dans le cadre des dispositions fixées par le présent arrêté. A ce titre, le chef d’établissement organise le service pour lui-même et son adjoint, en recherchant la complémentarité des temps de service. Leur temps de travail est décompté en jours.
Art. 2. – Dans le respect des garanties minimales définies à l’article 3-I du décret du 25 août 2000 susvisé, le service de ces personnels ne peut excéder dix demi-journées par semaine.
L’amplitude maximale de la journée de travail est fixée à onze heures.
Art. 3. – Les personnels mentionnés à l’article 1er bénéficient de quarante-cinq jours de repos, dont vingt-cinq jours de congés annuels et vingt jours de réduction du temps de travail.
En application du décret du 26 octobre 1984 susvisé, deux jours de fractionnement peuvent s’ajouter aux jours de repos mentionnés à l’alinéa précédent ».
Nous disposons donc désormais d’un cadre réglementaire fort… mais pourtant, si la question se pose encore, c’est bien sa mise en œuvre qui interroge aujourd’hui.
Dans le document préparatoire transmis aux membres du CSN est repris un extrait d’un article de novembre 2008, par Philippe Tournier, (Direction 163) dans un article intitulé « De tant de travail à temps de travail » (page 29) (2).
« En ayant obtenu tout un ensemble de textes (référentiel de métier, lettre de mission, charte des pratiques de pilotage, texte sur le temps de travail), le SNPDEN a patiemment construit un environnement juridiquement favorable, qui permet potentiellement de travailler différemment mais qu’il nous faut maintenant pleinement traduire à la fois en maintenant nos revendications sur les conditions objectives mais aussi en modifiant les pratiques anxiogènes où on cherche à nous attarder. L’idée que le progrès, même s’il est difficile et complexe, reste toujours possible fonde, sur ce point comme sur d’autres, l’action du SNPDEN ».
A partir d’un texte proposé par Dominique Faure, des contributions de 4 académies (Paris, Rennes, Toulouse, Versailles) et des interventions de 8 autres lors du débat (Nantes, Montpellier, Clermont-Ferrand, Versailles, Paris, Reims, Aix-Marseille, Lyon), a été proposée la motion suivante.

MOTION 2

Le SNPDEN-UNSA rappelle que le temps de travail des personnels de direction est défini, tant sur la semaine que sur l’année, par un arrêté du 28 août 2007.
L’article 1 de ce texte précise qu’ils sont des cadres autonomes « responsables de l’organisation de leur travail », le contrôle de l’autorité hiérarchique ne pouvant porter sur cette organisation mais sur l’exécution des missions confiées.
L’accroissement des temps d’ouverture des établissements, des missions et des tâches, des sollicitations toujours plus nombreuses de la hiérarchie comme des collectivités territoriales, incombant aux personnels de direction, suscitent de légitimes interrogations quant aux conséquences sur leur temps de travail.
L’absence parfois d’un chef d’établissement-adjoint et l’inexistence d’un secrétariat général dans l’organisation actuelle des établissements, quelle qu’en soit la taille, comme l’insuffisance des personnels administratifs, parfois non affectés sur la totalité de l’année, impactent le temps consacré à l’exercice des missions premières.
Il convient, dans ce cadre, de demeurer très vigilants quant au respect de la réglementation et d’imposer la possibilité réelle des récupérations, y compris éventuellement durant le temps scolaire et, à défaut, d’abonder un CET dont l’arrêté du 28 août 2009 a prévu l’ouverture.

Vote du CSN : 183 votants /165 pour la motion/18 abstentions

Des relations différentes avec les autorités ?

Autonomie de l’EPLE, gouvernance des académies
Jean Faller nous a proposé une réflexion sur cette question dans Direction 187 d’avril 2011, page 32 (« Autonomie quand tu nous tiens… »), ainsi que dans le texte joint au document transmis pour la préparation du CSN. Il en a présenté une synthèse en commission « métier ».
La question de la gouvernance des académies ne peut ignorer évidemment l’enquête nationale sur les pratiques académiques dans la mise en œuvre de la réforme des lycées et la gestion des moyens, qui fait apparaître la réalité de 30 ministères de l’Education… académique. C’est une dimension nouvelle qui doit désormais être prise en compte.
S’agissant de la charte des pratiques de pilotage, une évaluation de sa mise en œuvre devait être menée dans le délai de 3 ans (24 janvier 2007, BO 8 du 22 février). Il n’en est rien à ce jour. Le ministère se doit de l’engager ; à défaut, nous pourrions, en ce domaine comme dans d’autres, mener notre propre évaluation…
A partir des 4 contributions qui nous avaient été proposées par les académies et des 6 interventions lors du débat, représentant 5 académies, la motion suivante a été élaborée.

MOTION 3

Le SNPDEN-UNSA constate – et voit confirmer par l’enquête auprès de ses responsables académiques, sur le dialogue et la gestion des moyens – que le rôle de pilote du système éducatif de et par l’État s’efface au profit d’une territorialisation différenciée des académies.
Cette évolution qualifiée par le ministère « d’autonomie des académies » s’effectue dans le but avoué de mieux réduire les moyens de l’Education nationale. Le SNPDEN-UNSA condamne avec force une telle dérive qui ne peut que mettre à mal le pacte républicain en instituant l’inégalité territoriale.
Si le SNPDEN-UNSA est favorable à l’autonomie des établissements, il rappelle que cette dernière ne peut avoir pour but que l’amélioration du fonctionnement du système éducatif par une meilleure utilisation des compétences et des initiatives au plus près des réalités locales. Il est indispensable, pour cela, que l’EPLE, personne morale, bénéficie des marges de manœuvre et des moyens nécessaires à la mise en œuvre de son projet d’établissement.
Cette autonomie doit s’exercer via le conseil d’administration dans le cadre de normes et de règles élaborées nationalement et respectées par les échelons hiérarchiques intermédiaires. Les relations de l’EPLE avec l’autorité académique – comme, par ailleurs, avec la collectivité de rattachement – ne peuvent s’établir de manière verticale et autoritaire mais selon le mode de la contractualisation et du conventionnement, dans le cadre d’un dialogue de gestion concertée.
C’est tout le sens de la « charte des pratiques de pilotage » du 24 janvier 2007, dont le SNPDEN-UNSA demande instamment l’évaluation, telle qu’elle était prévue dans un délai de trois ans, de sa mise en œuvre.

Vote du CSN : 183 votants /183 pour la motion

L’autorité fonctionnelle, les rapports avec les collectivités territoriales, l’évolution des conventions
Nous entrons dans la période de réécriture des conventions. L’expérience a montré, d’une part, que la rédaction de celles-ci a été plus aisée avec les régions que les départements et, d’autre part, une hétérogénéité certaine des pratiques territoriales.
Il est nécessaire que les personnels de direction, au travers de leurs organisations représentatives, soient partout associés aux travaux de rédaction.
A partir des contributions proposées par 3 académies (Guadeloupe, Orléans-Tours, Toulouse) et des 11 interventions issues de 8 d’académies (Paris, Orléans-Tours, Nancy-Metz, Clermont-Ferrand, Reims, Dijon, Montpellier, Nantes), a été élaborée une motion voulue comme un rappel.

MOTION 4

Au moment où s’engage la redéfinition des conventions, le SNPDEN-UNSA, notamment au vu de certaines dérives, exige la généralisation des commissions de travail avec les élus et les services des collectivités territoriales sur la base des représentativités syndicales.
Le SNPDEN-UNSA réaffirme son attachement à voir ces conventions s’inscrire dans le cadre d’une dimension tripartite – État, collectivité, EPLE, chacun dans ses domaines de compétences et d’attributions – au sein d’une « triangulation fonctionnelle ».

Vote du CSN : 183 votants /183 pour la motion

L’évaluation des EPLE

Aggravée par les conséquences de la communication ministérielle sur la PFR, une certaine confusion semble parfois s’installer au niveau de certains responsables des échelons déconcentrés, en ce qui concerne l’évaluation de l’EPLE et celle des personnels de direction. La commission « métier » a souhaité rappeler qu’elles ne peuvent et ne doivent pas se confondre.
C’est le sens de la motion 5 élaborée à partir des contributions de 3 académies (Amiens, Orléans-Tours, Toulouse) et des 6 interventions de 4 académies lors du débat (Montpellier, Dijon, Nantes, Reims).

MOTION 5

Le SNPDEN-UNSA rappelle que l’évaluation des EPLE – qui doit demeurer parfaitement distincte de celle des personnels de direction – doit être fondée sur la base d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs, définis et négociés lors des phases de dialogue et sur les éléments spécifiques de l’établissement.
Ces indicateurs ne doivent pas être dévoyés de leur finalité et conduire, notamment, à une mise en concurrence des établissements.

Vote du CSN : 183 votants /183 pour la motion

Des systèmes d’information efficients ?

Quel environnement numérique au bénéfice des EPLE ?
La commission « métier » s’est vue présenter, par Lydia Advenier, l’application « Dem’Act » dont la philosophie correspond parfaitement à notre demande : simplification, rationalisation, élimination de tâches de peu d’intérêt. C’est cependant avec surprise qu’au cours du débat, il est apparu que des applications similaires – et peut-être différentes du projet ministériel – étaient déjà en place dans plusieurs académies, ceci qui plus est après concertation, évaluation… avant généralisation ! En ce domaine, comme dans d’autres, les académies se singularisent.
Si cette application témoigne d’un meilleur possible, dans le domaine des applications informatiques, cependant l’exemple de LPC – qu’a présenté aux participants Joël Lamoise – montre que le pire n’est jamais loin.
Les contributions de 2 académies (Lille, Limoges) et les interventions de 13 autres lors du débat (Limoges, Amiens, Reims, Dijon, Montpellier, Lyon, Paris, Grenoble, Caen, Strasbourg, Nice, Orléans-Tours, Nancy-Metz) ont conduit à l’élaboration de la motion suivante.

MOTION 6

Si le SNPDEN-UNSA salue la démarche initiée par le projet « Dem’ act » de rechercher au travers d’une application les moyens d’apporter une réelle simplification et rationalisation dans la gestion et la transmission des actes administratifs et présentée comme une nouveauté, il s’étonne cependant de constater l’existence d’applications déjà présentes dans ce domaine pour certaines académies qui semblent, de plus, satisfaire leurs utilisateurs.
Par ailleurs, il ne peut qu’une nouvelle fois déplorer celle engagée pour le livret personnel de compétences.
En effet, malgré nos demandes répétées et les assurances données par le ministère de faciliter l’intégration de données provenant d’applications informatiques privées ou autres, dans Sconet, la mise en place du LPC pour les élèves de troisième souligne une nouvelle fois l’incapacité des services informatiques de l’administration centrale à doter les établissements scolaires d’outils adaptés.
Depuis la rentrée scolaire, les personnels de direction travaillent, avec leurs équipes, à accélérer la mise en place du LPC. Ils ont choisi, selon la stratégie propre à leur établissement pour la mise en œuvre de systèmes d’information, l’application la plus efficiente. Il est parfaitement inacceptable qu’à ce jour, le choix d’une application privée ou autre nécessite des dizaines d’heures de ressaisie des résultats des élèves dans l’application Sconet-LPC, ceci qui plus est dans un calendrier dont tout laisse à penser qu’il est déjà compromis, parce qu’intenable. Dans l’attente de déblocage de cette situation, le SNPDEN-UNSA appelle ses adhérents à ne pas utiliser l’application LPC mais à transmettre une attestation « papier » du livret de compétences des élèves aux autorités.
Le SNPDEN-UNSA rappelle ses demandes impérieuses d’une présentation préalable aux représentants des personnels de direction avant toute expérimentation et d’une évaluation avant toute généralisation et qu’à défaut, à l’exemple de Sconet-SDO, il maintient sa consigne de non utilisation de ces produits.
Le SNPDEN-UNSA exige que soit engagée sans délai une réflexion globale sur la place et l’utilisation de l’ensemble des outils informatiques administratifs, comme pédagogiques, dans les EPLE.

Vote du CSN : 183 votants /180 pour la motion/3 abstentions

1. BO 08 du 22 février 2007.
2. « Bonjour, ici l’inspecteur d’académie. Pourriez-vous me passer madame la principale ?
– Ah, non : elle est en congé aujourd’hui. Je vous passe son adjoint ?
– Oui.
– Bonjour ! Alors, c’est vous le principal aujourd’hui… ».
Le jour où un tel dialogue sera naturel, c’est que nous aurons avancé d’une façon décisive sur la question de notre travail : nous ne sommes assurément pas encore arrivés au bout du chemin. Il y a fort à parier qu’aujourd’hui la collègue n’aurait pas oser s’avouer en congé, ce que, d’ailleurs, l’inspecteur d’académie aurait peut-être quelques difficultés à ouïr, sans compter qu’il aurait sans doute plutôt rappelé que considéré que l’adjoint est alors bien le chef d’établissement.
Pourtant, comme pour l’autonomie de nos EPLE, les textes qui peuvent permettre de mieux vivre existent déjà : le SNPDEN a assez lutté pour qu’il en soit ainsi. C’est particulièrement le cas pour ce qui touche aux conditions de notre travail. Certains se gaussent du caractère virtuel de ces textes. Ils ont bien tort : sans le préalable d’un environnement juridique qui assoit notre situation, il n’y aurait aucune amélioration à espérer. Ceci dit, dans le monde où nous vivons, la mise en œuvre des textes obtenus n’a effectivement rien de naturel et est un combat à conduire. Elle rencontre des obstacles objectifs (une équipe de direction incomplète, un pôle administratif non opérationnel) mais aussi culturels qui ne sont pas à mésestimer. En effet, si, tout à coup, tous les établissements étaient dotés d’une équipe complète et d’un pôle administratif opérationnel, ce ne serait qu’une partie du chemin parcouru car la question du rapport au travail et du regard porté par les autres n’en serait pas résolue pour autant.

 

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