Dossier
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De vraies avancées salariales…
À poursuivre !
Nous partageons ici l’avancée des négociations, entamées il y a maintenant 3 ans. Retrouvez ici notre première Lettre de Direction de l’année 2024, datée du 22 janvier. Si nous pouvons être satisfaits de plusieurs avancées obtenues à l’issue de ces négociations, il reste encore du chemin à parcourir, que nous arpentons d’ores et déjà !
Ce qu’il faut retenir
Le SNPDEN-UNSA a obtenu des améliorations importantes en matière de salaires et de carrière pour les chefs d’établissement, poursuivant les efforts débutés en 2021.
Introduction du RIFSEEP
Mise en place du RIFSEEP à partir de septembre 2024, offrant une meilleure progression salariale, une sécurité financière en cas de mutation, et des avantages pour les personnels non logés, les faisant fonction et les perdirs en situation d’intérim.
Revalorisation indemnitaire
Bien que n’atteignant pas le montant initial demandé, une augmentation annuelle symbolique de 1250 € a été obtenue, marquant une étape vers de futures négociations.
Accès à la hors échelle « BBIS »
Progrès notable avec l’introduction de l’échelon spécial « Bbis », facilitant une progression linéaire de carrière et augmentant le plafond indiciaire.
Augmentation du taux de passage à la hors classe
Engagement pour un taux de passage à la hors classe de 21% d’ici 2028, favorisant une meilleure progression de carrière comparativement à d’autres catégories de personnels.
Chantiers en cours et à venir
Malgré ces avancées, des défis demeurent, notamment la revalorisation indemnitaire insuffisante, les conditions de promotion à la hors classe, et la valorisation de l’entrée dans la fonction.
La prime pacte
Après une mobilisation intense, le SNPDEN-UNSA a obtenu une prime de 1000€ pour TOUS les personnels de direction, démontrant l’efficacité de son action syndicale.
En résumé, ces avancées représentent des progrès significatifs pour la profession, tout en soulignant la nécessité de poursuivre les efforts afin de répondre à toutes nos revendications.
Plus de détails
Après d’âpres négociations, menées depuis près d’un an, et qui prolongeaient celles de 2021, le SNPDEN-UNSA a enfin obtenu des avancées salariales qui sécurisent le parcours de carrière et améliorent le régime indemnitaire.
Il y a 3 ans, nous avions travaillé à l’augmentation de la rémunération à travers la revalorisation du régime indemnitaire (IF2R), avec une idée simple mais incontournable : ne plus perdre en rémunération en passant d’adjoint à chef, quelles que soient les catégories d’établissement. Nous avions accompagné cet objectif de celui de l’augmentation du taux de passage à la hors classe. En 2020, ce dernier était alors de 8,4 %. Au 1er janvier 2024, il est désormais de 14 %. Ces premiers pas ont guidé les négociations qui viennent tout récemment d’aboutir et se prolongent dans les horizons revendicatifs qui s’ouvrent devant nous.
Les négociations 2023 donnent lieu aux
4 avancées suivantes
valables à compter du 1er septembre 2024
1. Une bascule vers le RIFSEEP
Avec des marges d’évolution de rémunération plus importantes et des effets de « verrous » de sécurité en fonction de la progression de carrière
Régime désormais généralisé à la Fonction publique, le RIFSEEP1 entraînera la disparition de la NBI, de l’IF2R part « fonctions » et de l’IF2R part « résultats », au profit de l’IFSE2 et du CIA3, les 2 composantes du RIFSEEP.
1 – RIFSEEP : Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, de la Sujétion, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel
2 – IFSE : Indemnité Fonctions, Sujétions et Expertise, principale composante du RIFSEEP, versée mensuellement
3 – CIA : Complément Indemnitaire Annuel, versé annuellement
Les avantages du RIFSEEP par rapport à l’IF2R
- Sécurisation financière par maintien du montant du RIFSEEP en cas de mutation sur un poste de catégorie inférieure. Très grande limitation de la perte financière si la situation se renouvelle plusieurs fois ;
- Progression plus importante de la rémunération en cas de mutation « supérieure » à la
situation actuelle, notamment pour les adjoints, et selon plusieurs cas de figures ; - Valorisation financière possible en cas de stagnation sur un poste plus de 3 ans ;
- Avantage financier de +25 % de l’IFSE pour les personnels de direction ne pouvant être logés ;
- Valorisation financière des faisant-fonction et des intérims ;
- Valorisation financière en cas de mutation sur un poste de même catégorie ;
- Un régime général Fonction publique qui facilite des perspectives de « 3ème carrière »
Quelques exemples
Je suis principal(e) adjoint(e), je mute de catégorie 2 en catégorie 3, toujours sur un poste d’adjoint
Je perçois désormais
- La Bonification Indiciaire (BI) de 15 points → soit 886 € annuel / 74 € mensuel
- Une augmentation liée à la mobilité de 1 700 €
Avant négociations
+74 euros
Après négociations
+ 195 euros
Je suis chef d’établissement en catégorie 4 ou 4ex, je suis à 5 ans de la retraite
Je demande un établissement de catégorie inférieure (3, 2 ou 1)
- Je conserve ma Bonification Indiciaire (BI) grâce à la clause de pénibilité (si je remplis les conditions, sinon je perds la BI)
- Je maintiens désormais la totalité de mes indemnités de 4ème/4ex
Avant négociations
-111 à -388 euros
Après négociations
– 0 euro
Je suis principal(e)
Je mute de catégorie 1 en catégorie 2
Je perçois désormais
- Une augmentation liée à la mobilité de 700 €
Avant négociations
0 euro
Après négociations
+ 58 euros
Pour tous les personnels de direction, en septembre 2024, avant mutation financièrement plus intéressante et promotion facilitée
- Une augmentation indemnitaire de 1 250 € pour tous
Avant négociations
0 euro
Après négociations
+ 104 euros
Synthèse des différences entre l’IF2R et le RIFSEEP
Changement de situation professionnelle
Les congés
2. Une revalorisation indemnitaire immédiate
Notre deuxième revendication portait sur le montant de l’augmentation indemnitaire. Nous avions demandé que celui-ci soit de 2500 €, demande réitérée lors de la venue du Ministre à notre Conseil Syndical National du mois de novembre 2023. Ce montant a pu évoluer positivement pendant les négociations mais n’a pas atteint le montant que nous demandions. Il atteindra toutefois le montant symbolique de 1250 € – correspondant à une « part fonctionnelle » du pacte enseignant.
Notre engagement pour les négociations futures portera également sur une évolution de ce montant.
3. L’accès à la hors échelle « BBIS »
Après l’accès à la hors classe, c’est aussi l’accès à l’échelon spécial qui posait d’importantes difficultés. Limité à 10 % de l’ensemble des personnels de direction, soit environ 1500 personnels, il plafonnait également à la hors échelle « B ». 2 avancées importantes sont à souligner :
- Avec l’accès à la hors échelle « Bbis », le plafonnement indiciaire passe de l’indice 1072 à 1129 ;
- L’accès à cet indice 1129 se fait de manière linéaire, sans étape de promotion, au bout
de 7 années après l’accès à la hors classe.
C’est donc désormais une linéarisation de la carrière qui se met en place, en ôtant le sas d’entrée à l’ancien « échelon spécial » et en repoussant le plafond indiciaire.
4. Un taux de passage à la hors classe en hausse
Et propice à une carrière linéaire
Conformément à nos mandats, nous avons exigé un taux réellement significatif de passage à la hors classe qui permette de supprimer efficacement et rapidement le « bouchon d’accès » à cette hors classe. Nous avons ainsi réaffirmé notre refus de nous contenter d’une progression du taux d’accès à la hors classe de 1 point par an entre 2025 et 2028. Donc : 18 % en 2028, c’est non !
Nous sommes encore loin du mandat voté lors du congrès de Colmar qui fixait le taux de passage à 30 %.
Néanmoins, nous avons procédé à de nombreuses simulations sur l’effectif des personnels promouvables ? mais également sur l’ensemble des personnels de direction. Celles-ci démontrent qu’un taux de passage à la hors-classe progressant de 14 % à 21 % en 5 ans permettrait à tout personnel de direction ayant en moyenne plus de 2 ans d’ancienneté dans le 10ème échelon de la classe normale de pouvoir bénéficier d’une promotion à la hors classe.
C’est donc cette revendication forte que nous avons défendue lors du Groupe de Travail (GT) du 22 décembre dernier.
Nous avons été entendus sur ce point puisque le Ministre Gabriel ATTAL, désormais devenu Premier ministre, s’est engagé, à la fois lors du Groupe National des Personnels de Direction (GNPD ou « Groupe Blanchet ») du 8 janvier 2024 mais aussi lors de la visioconférence du 9 janvier, à ce que ce taux de promotion à la hors classe soit de 21 % en 2028. Cette obtention d’un taux de passage à la hors classe à 21 % a été une rude bataille mais nous l’avons remportée.
Ce taux à 21 % met les personnels de direction dans une situation plus favorable que les inspecteurs, les enseignants ou toute autre catégorie de personnel sur la proportion de personnels promus à la hors classe tous les ans, si l’on regarde précisément non pas la proportion parmi les promouvables mais bien parmi l’ensemble du corps des personnels de direction.
Il s’agit là de réelles avancées qui viennent se cumuler avec celles que la profession a obtenues en 2021.
Des étapes franchies et des chantiers à venir
Cependant, à ce stade, toutes nos demandes ne sont pas satisfaites et, dans notre démarche d’amélioration continue de la rémunération et des conditions d’exercice du métier, des chantiers demeurent.
- Le « butoir » de l’indice 1129, servant au calcul de la retraite n’est pas supprimé ;
- La revalorisation indemnitaire lors de la bascule vers le RIFSEEP, même si elle permet des
gains perceptibles, n’a pas été à la hauteur de nos revendications ; - Les conditions de « promouvabilité » à la hors classe doivent être revues ;
- Et, surtout, l’entrée dans la fonction est très insuffisamment valorisée ! Le différentiel est
minime lorsque qu’il n’est pas désavantageux pour les nouveaux personnels de direction.
La « Prime Pacte », ou l’expression de notre détermination syndicale
Au printemps dernier, au lancement, dans l’urgence, du « Pacte enseignant », le Ministère annonçait, pour faire suite à nos demandes, une prime de 1000 € pour TOUS les personnels de direction, sans exception.
En novembre, nous apprenions alors que, pour des raisons règlementaires, les personnels de direction stagiaires (2022 comme 2023) ne seraient pas éligibles à cette prime, puisqu’ils ne bénéficient pas, aux dires du Ministère, de la part « Résultats » de l’IF2R. Il en serait de même pour les faisant fonction et les collègues en retour de détachement.
Pour le SNPDEN-UNSA, ces explications n’ont jamais été acceptables !
Ainsi, dès ces annonces iniques, le SNPDEN-UNSA a lancé une pétition, très largement soutenue par l’ensemble du corps avec plus de 5800 signatures, en l’espace de quelques jours seulement. Conjointement, nous soulevions, à chaque rencontre avec le Ministre ou ses services, l’impérieuse nécessité de généraliser cette prime à tous les personnels de direction. Ainsi, lors du GT du 22 décembre 2023, nous martelions une nouvelle fois, dans une ambiance tendue, notre refus de cautionner la décision initiale et portions la colère et l’incompréhension de l’ensemble de la profession, afin que le Ministère reconnaisse l’injustice de sa décision pour 2000 de ses personnels.
Quant aux modalités ou aux supports d’octroi, peu importe le nom de l’enveloppe à laquelle il serait fait référence, qu’elle soit nommée, dans les comptes publics et sur les fiches de paie, « IF2R » ou « Part Résultats » ou « Pacte » ou « Prime RCD » … Pour le SNPDEN-UNSA, la promesse faite à tous les personnels de direction devait être tenue !
Les 1000€ promis devaient figurer sur les fiches de paie de TOUS les personnels !
Le Ministre a, cette fois encore, entendu la revendication portée par le SNPDEN-UNSA, et s’est engagé, le 9 janvier 2024, lors de la visioconférence, à permettre le versement de cette prime pour TOUS les personnels.
Notre détermination et notre mobilisation collective pour une réelle équité de traitement ont payé et nous remercions tous les collègues qui nous ont soutenus dans cette action.
Nous avançons, avec pugnacité, responsabilité, avec des propositions concrètes et réalisables, pour des gains effectifs et perceptibles.
Être à vos côtés, c’est cela !
Pour y voir encore plus clair : retrouvez notre webinaire du 24 janvier 2024
En 4 ans, quelles conséquences
sur ma fiche de paie ?
2021
Négociations salariales débutées avant les autres catégories de personnels :
150 € / mois
en moyenne d’augmentation
Négociation SNPDEN
2022/23
Négociations fonction publique UNSA, augmentation du point d’indice
160 € / mois
en moyenne d’augmentation
Mesure fonction publique
2024/25
Négociations salariales en cours
Estimées à :
188 € / mois
en moyenne d’augmentation
Négociation SNPDEN
Augmentation moyenne
par personnel de direction estimée à
498 € / mois
Depuis 2021
dont 338 euros au titre des personnels de direction