Action symbolique inédite et forte

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Nous ne cessons de dire depuis des mois et des mois que nos conditions de travail ne sont plus acceptables. Que le mépris que nous recevons illustre une maltraitance dorénavant systémique, dont nous sommes, avec d’autres, les victimes.

Rarement un tel front uni n’avait émergé aussi vite et facilement. Les 3 sections syndicales SNPDEN-UNSA de Clermont-Ferrand, de Grenoble et de Lyon sont à l’unisson, et nous avons le soutien actif de la fédération régionale UNSA-Education.

A Lyon, cette action est en plus soutenue dans le cadre d’une initiative inter-syndicale, avec ID-FO et le SGEN-CFDT.

Bref, nous avons appelé tous les PerDirs des 3 académies de la région AuRA à ne pas se rendre aux réunions de rentrée présidées par les Recteurs respectifs (si celles-ci sont en présentiel), ou à ne pas se connecter si elles devaient avoir lieu en visioconférence.

Une dépêche AEF publiée hier, 16 juillet, souligne que « des actions pour la santé mentale des personnels de direction doivent être mises en œuvre rapidement ».

La situation est préoccupante. Nous comptons donc sur chacune et chacun d’entre vous pour permettre à cette initiative syndicale d’être un succès flagrant.

D’ici là, au nom de tout le bureau académique SNPDEN-UNSA, nous vous souhaitons de passer un été reposant et serein.

Voici le texte diffusé aux adhérents :

Après une fin d’année scolaire 2018-2019 marquée par une forte contestation de la réforme du baccalauréat (refus de correction, rétention des notes, etc.…), l’année scolaire 2019-2020 a connu une succession de crises dont la gestion par le ministère n’a cessé de mettre les personnels de direction en grande difficulté : injonctions incessantes et souvent contradictoires, communication défaillante, informations tardives. A cela s’est ajoutée une contestation forte de la réforme des retraites, dont nous avons dû gérer les débordements parfois violents,

La mise en œuvre de la réforme de la fonction publique avec les « Lignes directrices de gestion » a de facto entrainé la perte totale des compétences des commissions paritaires, générant à minima incompréhension et au pire une opacité malsaine dans les opérations de mutations et de promotions.
Nous finissons donc cette année épuisés mais aussi désabusés. Beaucoup d’entre nous atteignent le point de rupture. D’autres sont déjà en arrêt maladie.

Et la rentrée s’annonce bien sombre :

  • Les E3C ne sont pas supprimées ;
  • La réforme des retraites va de nouveau polluer l’atmosphère des salles des professeurs ;
  • Les opérations de promotion seront encore peu explicites ;
  • Certaines mutations gérées cette année comme autant de faits du prince et dont les explications laconiques faisant suite aux recours ne rassurent guère sur celles à venir.

Malgré les interventions des élus nationaux, des SA et des SD, des commissaires paritaires, alertant sans relâche notre hiérarchie sur la dégradation préoccupante et semblant maintenant inéluctable de nos conditions de travail, le ministère, à travers les recteurs, poursuit son pilotage descendant. Il s’agit, ni plus, ni moins, de nous positionner dans la chaîne hiérarchique de façon autoritaire. En faisant cela, notre institution se prive de notre expertise et nous expose à tous les mécontentements des usagers. Bref, nous subissons clairement un management qui fait preuve d’une maltraitance systémique.

On nous écoute poliment, mais aucune de nos interventions n’est entendue. Devant la surdité de nos interlocuteurs académiques, les élus syndicaux du CSIA réuni le 15 juillet 2020, les secrétaires académiques, départementaux et les commissaires paritaires des trois académies adoptent le mot d’ordre suivant :

De ne pas participer aux réunions de rentrée organisées par les rectorats des trois académies, et d’inviter tous les personnels de direction à rester dans leurs établissements pour gérer les vraies priorités de la pré-rentrée.

Il est décidé de proposer aux autres syndicats UNSA de l’encadrement (A&I-UNSA, SIEN-UNSA, SNIA-IPR-UNSA) de s’associer à cette action. La participation de tous doit être le signe de notre profonde colère. Il en va de notre responsabilité à nous mettre en marche collectivement pour améliorer sans délais nos conditions de travail. Ce mot d’ordre couvre tous les collègues, syndiqués ou non.

Le coordonnateur SNPDEN-UNSA du Conseil Syndical Inter Académique AURA, Jean-Marie LASSERRE
Les SA de Clermont-Ferrand, de Grenoble et de Lyon,
Richard COMMEAU, Djamil CHERFI et Gérard HEINZ

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