9 décembre : journée nationale de la laïcité

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Depuis 2015, le 9 décembre est devenue une journée nationale de la laïcité à l’Ecole de la République. Journée symbolique au cours de laquelle la communauté éducative se mobilise chaque année pour proposer des actions éducatives, sous différentes formes, pour faire vivre la laïcité au sein des établissements scolaires.

Une journée qui prend une résonnance particulière cette année avec l’attentat au Collège du Bois d’Aulne (Conflans-Sainte-Honorine) et l’assassinat de Samuel Paty.

DIRECTION consacre dans son numéro 271 de Décembre/Janvier, à paraître très prochainement, une interview de Philippe Meirieu, chercheur et écrivain français, spécialiste en sciences de l’éducation et en pédagogie, auteur de l’ouvrage « Ce que l’École peut encore pour la démocratie« , paru en tout début d’année scolaire.

Ce dernier y est notamment interrogé sur ce que devrait être cette journée nationale de la laïcité et sur les moyens d’en faire un réel moment d’éducation et de rendre un hommage le plus digne possible à Samuel Paty.

«  Si c’était possible, je voudrais justement que, ce jour-là, les enseignants puissent organiser des témoignages collectifs. Je trouve dommage que seuls les professeurs d’histoire-géographie, de philosophie et de lettres soient mis à contribution à cette occasion. Je rêverais d’un dialogue, devant des élèves, entre un physicien et un historien qui évoquent « l’affaire Galilée ». Je verrais bien un professeur de mathématiques réfléchir avec un professeur de SVT sur la différence entre un fait et une opinion, ou un professeur d’EPS réfléchir avec sa collègue de français et le CPE sur le thème « laïcité et égalité hommes-femmes ». On peut aussi imaginer qu’un enseignant de mécanique organise avec un professeur de philosophie un débat sur « Y a-t-il une manière laïque de concevoir les rapports des humains avec la technique ? ». Tout est possible en ce domaine car la laïcité traverse toutes les disciplines et toute la vie scolaire. En faire le domaine réservé de « spécialistes attitrés » ne me paraît pas une bonne chose, même si on doit, bien évidemment, utiliser au mieux les expertises réciproques pour enrichir le travail collectif « …

(Extrait Direction 271, Décembre/Janvier, à paraître prochainement)


 

 

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