Lettre de direction n° 945 : Rentrée de novembre …..

Rentrée de novembre : Dans une situation de crise majeure, raison et pragmatisme sont indispensables ! Le retour des vacances d’automne va se dérouler dans un contexte inédit et particulièrement difficile : • celui du meurtre effroyable de notre collègue Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, quelques jours avant les vacances, • celui du plan « Vigipirate alerte attentat », après les tragiques assassinats de Nice, ces dernières heures, • celui d’un nouveau confinement pour lutter contre la seconde vague du Covid 19, durant lequel les établissements scolaires devront accueillir les élèves dans le cadre d’un protocole « renforcé ». Déjà lourdement éprouvés par les conséquences des mois précédents sur les conditions d’exercice de leur métier, les personnels de direction vont à nouveau devoir faire face à des situations hors normes. Si l’organisation de l’hommage de toute l’Éducation nationale, à Samuel Paty, a fait l’objet d’un consensus des fédérations syndicales, les modalités qui ont été transmises depuis hier par les rectorats doivent être adaptées en urgence afin de tenir compte de l’évolution de la situation sanitaire et du risque d’attentat. Il est notamment inconcevable, en particulier dans les territoires qui dépendent des transports scolaires, dont les horaires ne sont pas modifiés, de laisser des centaines d’élèves attendre pendant 2 heures sur le parvis des établissements. Si le SNPDEN-UNSA approuve totalement la volonté de maintenir un enseignement en « présentiel », le protocole sanitaire « renforcé », même s’il ne s’applique qu’à compter du 9 novembre, laisse actuellement beaucoup trop de questions en suspens quant à la limitation du brassage des élèves. Une liste non-exhaustive de celles-ci figure en annexe de cette Lettre de Direction. Le SNPDEN-UNSA a toutefois bien retenu l’expression répétée de Jean-Michel Blanquer, hier, lors de la conférence de presse du Premier-Ministre : « dans la mesure du possible » ! Car, d’ores et déjà, un certain nombre de points ne seront pas possibles dans la gestion de l’accueil, de la circulation, de la restauration ou des récréations des élèves, tant semblent ignorées les contraintes de fonctionnement des collèges et lycées et leurs spécificités locales. Une approche pragmatique, consistant à retenir des mesures raisonnablement applicables, comme c’est le cas, avec efficacité, depuis la rentrée de septembre, doit absolument être privilégiée. Le SNPDEN-UNSA apportera son soutien à tous ses adhérents qui, soumis à d’inacceptables pressions locales seraient placés dans des positions intenables pour assurer la sécurité de leurs élèves et personnels.